USA : des pistes pour repenser les frais d’agence, un chantier complexe

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Les acheteurs le savent, il existe aujourd’hui une multitude d’approches en matière de frais d’agence de voyages. Que ce soit à la transaction, au forfait, à la nature du voyage ou via un abonnement, les fees restent un sujet complexe à traiter pour les TMC qui doivent de plus en plus souvent se plier aux demandes d’économie de leurs clients.

Dans un document de travail publié au États-Unis et attribué à Orbitz, aujourd’hui dans le giron du groupe Expedia, la TMC américaine aurait peut-être trouvé la solution à ce casse-tête des fees en présentant une nouvelle forme de rémunération de l’agence qui s’appuie sur un mixte BTO/volume consommée. Une réponse intelligente et futée aux besoins d'économies des entreprises.

Concrètement, l’agence attribuerait à chaque client un ou plusieurs chargés de compte indépendants mais sous contrat avec la TMC, implantés ou non dans l’entreprise, et dont la mission serait de gérer moyennant une rémunération mensuelle l’ensemble des déplacements professionnels de la société. La TMC conservant l’émission des billets et les négociations avec les fournisseurs.

Parallèlement, l’agence propose la mise en place d’une équipe coordinatrice, en charge de plusieurs comptes, dont la mission serait de suivre l’activité de ces travel managers mobiles en leur offrant en permanence une gamme de tarifs négociés de façon globale avec les fournisseurs.

Comme il ne s’agit que d’une piste de travail, il est difficile de mesurer l’intérêt de cette solution, même si le projet est construit autour d’une transparence totale de la part de l’agence qui fixe tous les ans sa rémunération, et les revenus de ces Travel manager indépendants.

Selon ce document de travail, cette organisation permettrait une baisse de 10 à 25 % des frais de gestion des déplacements professionnels tout en assurant à l’agence une rentabilité quasi égale à celle qu’elle aurait aujourd’hui. Si le système peut sembler attractif pour les grandes entreprises, il n’en sera pas de même pour les PME-PMI qui traquent aujourd’hui les agences capables de ne pas leur facturer de frais à la transaction mais qui se rémunèrent sur les marges arrière et les demandes offline.