USA : le retour du Muslim Ban

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Un vent de victoire pour le Président américain Donald Trump qui obtient en Cour suprême la validation de la dernière version de son "Muslim Ban". Autrement dit les voyageurs venant de six pays principalement musulmans auront les pires difficultés à se rendre aux Etats-Unis. Les juges remettent en cause les décisions locales, jugées "non conformes aux décisions fédérales".

Selon la cour suprême, la troisième directive émise par le président des États-Unis doit désormais être appliquée aux ressortissants en provenance du Tchad, de l'Iran, de la Libye, de la Syrie, du Yémen et de la Somalie. L'Irak, qui avait été retirée du troisième document émis par la Maison Blanche sur le sujet, n'est donc pas concernée par cette nouvelle décision.

Malgré cette victoire, Donald Trump a fait savoir, par la voix de l'un de ses conseillers, qu'une nouvelle session de la cour suprême serait nécessaire pour déterminer la valeur des arrêtés émis en Californie et en Virginie, qui suspendent l'application du texte présidentiel.

La plus haute cour de justice américaine n'a pas remis en question la politique du lien « authentique et vérifiable » qui doit s'appliquer à tous ceux qui, originaires des pays concernés, ont un lien fort avec les États-Unis.

Concrètement, les compagnies aériennes devront s'assurer qu'aucun ressortissant de ces pays n'embarque vers les États-Unis et ce, quel que soit l'aéroport dans le monde.

Dans un communiqué, The Association of Corporate Travel Executives (ACTE) souligne que les gouvernements du monde entier "doivent garder à l'esprit deux critères clés: premièrement, que les politiques doivent être claires, compréhensibles et faciles à suivre; deuxièmement, que ces politiques doivent tenir compte des avantages économiques substantiels des voyages d'affaires, tant au niveau national qu'international, et qu'elles doivent concilier le besoin de sécurité et la nécessité du commerce transfrontalier". Greeley Koch, directeur exécutif d'ACTE Global, souligne que son association "continuera de surveiller la mise en œuvre de cette interdiction et d'évaluer l'impact sur les voyageurs d'affaires dans le but de mieux aider tous les intervenants - nos membres et les dirigeants gouvernementaux - à comprendre comment nous pouvons protéger au mieux les intérêts en matière de sécurité nationale sans freiner la croissance économique et commerciale".