Un chauffeur français d’Uber va aux prud’hommes pour obtenir un contrat de travail

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Il fallait s'y attendre mais la situation sociale d'Uber posait question depuis quelques temps et ne pouvait laisser indifférents celles et ceux qui conduisent les véhicules, sous contrat de partenariat. Après la Californie, c'est en France qu'un chauffeur va demander au tribunal des prud'hommes de requalifier ses liens avec Uber en contrat de travail classique.

Selon Maître Erol Demir, la saisine de la juridiction s'est faite ce lundi 19 octobre. Il reste aujourd'hui à ce spécialiste du droit de démontrer le lien de subordination entre son client et Uber. Cité par l'AFP, l'avocat démontre les faits :  "Les chauffeurs ont l'obligation de se connecter, il y a un prix minimum garanti, ils doivent accepter 90% des courses et obtenir un taux de satisfaction important sous peine d'être rayés des listes d'Uber, il y a tout de la relation de travail classique".

Selon nos informations, mais sans confirmation d'Uber, l'entreprise californienne aurait conseillé aux chauffeurs "de lui accorder une exclusivité de leur temps". Aucune précision sur cette vision de la relation commerciale n'a pour l'heure été évoquée dans l'action juridique engagée. Nous n'avons pas pu joindre Uber sur ce sujet. L'entreprise ne souhaite pas pour l'heure commenter cette action en justice. Selon les proches du plaignant, membre d'une association de VTC, "plusieurs autres plaintes pourraient être déposées dans les semaines à venir".