VTC, ils refusent la suppression de la formation et la paupérisation de leurs activités

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Si le mouvement social engagé ce 18 décembre par les VTC ne devrait pas trop bousculer les habitudes des franciliens, il n’empêche que les chauffeurs veulent désormais être entendus. Désignés sous le vocable officiel et commun de « TPPP » (Transport Public Particulier de Personnes), ils s’opposent à la libéralisation qui a été favorisée par l’essor des intermédiaires qui "mettent en relation chauffeurs indépendants et clients sans créer d’emplois et qui n’assument aucun risque".

Face à ce risque majeur, les organisations professionnelles d'exploitants de VTC (C.S.N.E.R.T., F.F.E.V.T.C.) accompagnées de l'O.T.R.E. et du syndicat de chauffeurs U.N.S.A.-VTC ont décidé de s’organiser en intersyndicale et de saisir le gouvernement afin de mettre un terme à cette politique ultralibérale qu’ils qualifient de « dangereuse pour les concitoyens)

Selon ces organisations syndicales, "Le métier traverse une crise majeure. A fin 2015, près de 80.000 acteurs enregistrés (14.500 VTC, 10.000 TPRP et 55.000 taxis) se partagent une clientèle nouvelle et multiple mais pas extensible à l’infini. Cette surpopulation de professionnels, dont une majorité d’indépendants auto-entrepreneurs, a créé de fait une concurrence exacerbée, entraînant une situation malsaine où prix et qualité du service baissent à marche forcée et au détriment de la sécurité de tous".
 
Pour les professionnels, preuve de cette ouverture à tout va, le gouvernement a prévu de supprimer la formation initiale et en permettant d’accéder à la profession par le biais d’un simple QCM. Et les pros de conclure: "L’ensemble des représentants de la profession s’oppose à cette nouvelle libéralisation sauvage de leur métier".