VTC, le tarif minimum est en négociation

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À quelques semaines des élections présidentielles, le gouvernement poursuit les discussions avec les chauffeurs de VTC pour la mise en place d'un tarif minimum. Cette proposition, préconisée par le médiateur Jacques Rapoport, est très attendue par les chauffeurs qui restent persuadés qu'elle seule pourra garantir un salaire minimum décent.

Si Uber a fait savoir son opposition à cette idée jugée anti-concurrentielle, la plupart des associations professionnelles et des syndicats de chauffeurs se réjouissent à l'idée de voir un tarif minimum se mettre en place rapidement. Mais le secrétariat d'État en charge de la négociation, n'a que très peu de temps pour trouver une solution concrète à ce qui est déjà considéré comme un projet « mort-né », dans l'attente d'une nouvelle équipe ministérielle.

Pour Fabian Tosolini de la CFDT Transports, "l'idée même de ce tarif minimum perdurera au-delà des seules échéances politiques". Les organisations syndicales sont confiantes et estiment que le point le plus important reste le niveau de prix qui sera admis par l'ensemble des acteurs mais aussi des clients. Aujourd'hui, le tarif de 21 € de l'heure doit être le point de départ des discussions. Les chauffeurs calculent que la rentabilité minimum d'une voiture doit se situer autour de 5000 € par mois, somme dont il faut déduire le coût du véhicule et de l'essence ainsi que les frais de mise en relation demandés par les plates-formes.

Pour une grande majorité de chauffeurs de VTC, le tarif minimum d'une course devrait se situer autour des 10 à 15 € et les liaisons vers les aéroports parisiens devraient être de l'ordre d'une quarantaine d'euros quelle que soit l'heure de la journée. Pour les syndicats, l'ouverture concrète des négociations ne devrait pas se concrétiser avant quelques mois et beaucoup doutent de la volonté du futur gouvernement de donner une priorité à ce dossier.