Les véhicules de flotte coûtent de plus en cher. La hausse se confirme sur les derniers mois. Les modèles essence gagnent du terrain sur le diesel, quant aux voitures électriques, elles doivent encore faire leur preuve pour convaincre.
L'Observatoire des véhicules d'entreprises (OVE) publie tous les ans ses analyses de TCO (Coût total d'usage d'un véhicule) réalisées auprès des modèles proposés aux flottes. Cette année, 312 180 modèles sur un total de 467 132 ont été analysés en prenant en compte des durées et kilométrages de 48 mois et 100 000 km (48 mois et 60 000 km pour les voitures électriques). Autres critères d'analyse adoptés, un carburant au prix de 1,35 € pour l'essence, 1,23 € pour le diesel, une remise de 10 % pour l'ensemble des modèles et un taux d'intérêt de 2,70 % pour les frais financiers.
À l'examen de ces TCO, l'Observatoire constate que globalement, ces derniers repartent cette année à la hausse et ont progressé de 3,23 % pour les voitures et de 4,72 % pour les véhicules utilitaires. Explication de cette hausse des coûts d'utilisation des véhicules : la progression du prix des carburants, celle du poids de la fiscalité et la tension sur le marché du véhicule d'occasion... En d'autres termes, le réalignement des valeurs résiduelles pour favoriser le choix de motorisations essence dans les entreprises et la bascule du diesel vers l'essence dans le choix des véhicules opérée par les flottes ces derniers mois, conduisent à des prix de revente des modèles d'occasion diesel en dessous des prévisions. Pour compenser ce manque à gagner, des loyers de location plus élevés sont donc proposés aux flottes, ce qui accroît d'autant le coût d'usage des véhicules.
En moyenne, le prix de revient kilométrique d'une voiture est de 0,351 €/km pour un coût moyen de 35 075 € (0,266 €/km pour un véhicule utilitaire, soit un coût global de 26 551 €). L'an passé, ce PRK moyen d'une voiture s'élevait à 0,340 €/km, mais malgré la hausse constatée sur l'année 2017, l'Observatoire du véhicule d'entreprise constate qu'entre 2012 et 2017, ce PRK moyen a reculé de 5,89 %.
Surtout, l'OVE s'est livré à quelques matches comparatifs entre le choix d'un modèle essence et celui de son équivalent diesel. Si l'on écarte les segments de modèles du type SUV, berline routière ou familiale, on constate que l'essence a pris le dessus sur le diesel. C'était déjà le cas sur les petits modèles urbains du type Renault Twingo ou Citroën C1, c'est désormais vérifié également sur des segments de modèles plus importants.
Comme le démontre cet observatoire, une Peugeot 208 PureTech 110 ch essence est plus économique à l'usage qu'une 208 diesel équivalente : 0,398 €/km pour l'essence contre 0,434 €/km pour le diesel. Dans cette catégorie de modèles, l'essence l'emporte quel que soit le kilométrage réalisé durant la durée d'utilisation : 30 000 km, 60 000 km, 80 000 km et même jusqu'à 120 000 km.
Ici, ce sont les paramètres de valeur résiduelle, de coût d'entretien, d'avantage en nature et d'amortissements non déductibles qui favorisent la version essence. Plus généralement, il faut sans doute s'attendre un peu plus à voir disparaître l'offre diesel dans cette catégorie de voitures proposée aux flottes. Une tendance que les constructeurs ont anticipée puisque nombreux sont ceux à retirer leur proposition de motorisations diesel dans leur offre sur cette gamme de modèles.
Plus surprenant, l'essence s'impose également dans la catégorie supérieure, celle des berlines compactes. Ainsi, selon les calculs de l'OVE, une Renault Mégane essence Energy 115 ch TCe s'impose avec un PRK de 0,514 €/km devant son équivalent diesel Energy 110 ch, qui affiche un PRK de 0,539 €/km. Ici, le modèle essence s'impose sur des kilométrages de 60 000 à 80 000 km. Au-delà, tout dépend de l'appréciation des valeurs résiduelles mais un modèle essence s'avère aisément plus économique à l'usage sur des kilométrages supérieurs avec un point de bascule à 100 000 km.
L'OVE s'est également penché sur l'attitude des entreprises à l'égard des énergies alternatives, à commencer par celle des véhicules électriques. On relève que 19 % des flottes ont dans leur parc des véhicules à énergie alternative (58 % dans les grandes flottes). Les flottes regroupent ainsi 11 % de voitures électriques, 11 % de modèles hybrides, 7 % de voitures hybrides rechargeables et de 1 % de véhicules carburant au GNV et autant pour le GPL.
À noter que ces mêmes entreprises envisagent à 41 % (75 % dans les grandes flottes) de se doter de véhicules à énergies alternatives dans les trois prochaines années ; notamment des hybrides (30 %), des électriques (26 %) et des hybrides rechargeables (22 %). Reste à savoir si ces véhicules à énergies alternatives satisfont à l'examen du calcul de TCO auquel les soumet l'ensemble des flottes automobiles. Pour cela, l'OVE s'est livré à un comparatif de PRK sur des modèles hybrides en mesurant les coûts d'usage de la Toyota Yaris en versions hybride essence et essence. Ici, sans conteste, le modèle hybride s'avère le plus économique pour les entreprises avec un PRK de 0,400 €/km contre 0,430 €/km pour le modèle essence. Toutefois, reconnaît l'OVE, cette mesure des PRK s'appuie sur les normes de consommation NEDC, lesquelles sont conditionnées par la manière de conduire. Si la Yaris hybride est menée sur autoroutes, elle perd l'essentiel de ses avantages et c'est sur des parcours plus panachés (route et ville) qu'elle devient plus performante.
Pour les modèles électriques, cet observatoire a examiné les performances d'une Renault Clio essence et diesel au regard de celle d'une Renault Zoé 100 % électrique. Avec un PRK de 0,430 €/km, la Zoé ne peut pas rivaliser avec la Clio version diesel (0,407 €/km) et encore moins avec la version essence (0,397 €/km) en dépit de son bonus de 6 000 €. Toutefois, l'OVE signale que dans le calcul de ses coûts d'usage et de ses PRK, il a intégré le coût forfaitaire d'installation d'une station de recharge pour véhicules électriques, nécessaire pour le bon fonctionnement d'un parc électrique dans une entreprise.
À l'examen de ces TCO, l'Observatoire constate que globalement, ces derniers repartent cette année à la hausse et ont progressé de 3,23 % pour les voitures et de 4,72 % pour les véhicules utilitaires. Explication de cette hausse des coûts d'utilisation des véhicules : la progression du prix des carburants, celle du poids de la fiscalité et la tension sur le marché du véhicule d'occasion... En d'autres termes, le réalignement des valeurs résiduelles pour favoriser le choix de motorisations essence dans les entreprises et la bascule du diesel vers l'essence dans le choix des véhicules opérée par les flottes ces derniers mois, conduisent à des prix de revente des modèles d'occasion diesel en dessous des prévisions. Pour compenser ce manque à gagner, des loyers de location plus élevés sont donc proposés aux flottes, ce qui accroît d'autant le coût d'usage des véhicules.
En moyenne, le prix de revient kilométrique d'une voiture est de 0,351 €/km pour un coût moyen de 35 075 € (0,266 €/km pour un véhicule utilitaire, soit un coût global de 26 551 €). L'an passé, ce PRK moyen d'une voiture s'élevait à 0,340 €/km, mais malgré la hausse constatée sur l'année 2017, l'Observatoire du véhicule d'entreprise constate qu'entre 2012 et 2017, ce PRK moyen a reculé de 5,89 %.
Surtout, l'OVE s'est livré à quelques matches comparatifs entre le choix d'un modèle essence et celui de son équivalent diesel. Si l'on écarte les segments de modèles du type SUV, berline routière ou familiale, on constate que l'essence a pris le dessus sur le diesel. C'était déjà le cas sur les petits modèles urbains du type Renault Twingo ou Citroën C1, c'est désormais vérifié également sur des segments de modèles plus importants.
Comme le démontre cet observatoire, une Peugeot 208 PureTech 110 ch essence est plus économique à l'usage qu'une 208 diesel équivalente : 0,398 €/km pour l'essence contre 0,434 €/km pour le diesel. Dans cette catégorie de modèles, l'essence l'emporte quel que soit le kilométrage réalisé durant la durée d'utilisation : 30 000 km, 60 000 km, 80 000 km et même jusqu'à 120 000 km.
Ici, ce sont les paramètres de valeur résiduelle, de coût d'entretien, d'avantage en nature et d'amortissements non déductibles qui favorisent la version essence. Plus généralement, il faut sans doute s'attendre un peu plus à voir disparaître l'offre diesel dans cette catégorie de voitures proposée aux flottes. Une tendance que les constructeurs ont anticipée puisque nombreux sont ceux à retirer leur proposition de motorisations diesel dans leur offre sur cette gamme de modèles.
Plus surprenant, l'essence s'impose également dans la catégorie supérieure, celle des berlines compactes. Ainsi, selon les calculs de l'OVE, une Renault Mégane essence Energy 115 ch TCe s'impose avec un PRK de 0,514 €/km devant son équivalent diesel Energy 110 ch, qui affiche un PRK de 0,539 €/km. Ici, le modèle essence s'impose sur des kilométrages de 60 000 à 80 000 km. Au-delà, tout dépend de l'appréciation des valeurs résiduelles mais un modèle essence s'avère aisément plus économique à l'usage sur des kilométrages supérieurs avec un point de bascule à 100 000 km.
L'OVE s'est également penché sur l'attitude des entreprises à l'égard des énergies alternatives, à commencer par celle des véhicules électriques. On relève que 19 % des flottes ont dans leur parc des véhicules à énergie alternative (58 % dans les grandes flottes). Les flottes regroupent ainsi 11 % de voitures électriques, 11 % de modèles hybrides, 7 % de voitures hybrides rechargeables et de 1 % de véhicules carburant au GNV et autant pour le GPL.
À noter que ces mêmes entreprises envisagent à 41 % (75 % dans les grandes flottes) de se doter de véhicules à énergies alternatives dans les trois prochaines années ; notamment des hybrides (30 %), des électriques (26 %) et des hybrides rechargeables (22 %). Reste à savoir si ces véhicules à énergies alternatives satisfont à l'examen du calcul de TCO auquel les soumet l'ensemble des flottes automobiles. Pour cela, l'OVE s'est livré à un comparatif de PRK sur des modèles hybrides en mesurant les coûts d'usage de la Toyota Yaris en versions hybride essence et essence. Ici, sans conteste, le modèle hybride s'avère le plus économique pour les entreprises avec un PRK de 0,400 €/km contre 0,430 €/km pour le modèle essence. Toutefois, reconnaît l'OVE, cette mesure des PRK s'appuie sur les normes de consommation NEDC, lesquelles sont conditionnées par la manière de conduire. Si la Yaris hybride est menée sur autoroutes, elle perd l'essentiel de ses avantages et c'est sur des parcours plus panachés (route et ville) qu'elle devient plus performante.
Pour les modèles électriques, cet observatoire a examiné les performances d'une Renault Clio essence et diesel au regard de celle d'une Renault Zoé 100 % électrique. Avec un PRK de 0,430 €/km, la Zoé ne peut pas rivaliser avec la Clio version diesel (0,407 €/km) et encore moins avec la version essence (0,397 €/km) en dépit de son bonus de 6 000 €. Toutefois, l'OVE signale que dans le calcul de ses coûts d'usage et de ses PRK, il a intégré le coût forfaitaire d'installation d'une station de recharge pour véhicules électriques, nécessaire pour le bon fonctionnement d'un parc électrique dans une entreprise.