Voyageurs d’affaires, accepteriez-vous une puce sous la peau ?

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Longtemps considérées comme un simple gadget de films de science-fiction, les puces implantées sous la peau pourraient devenir réalités d’ici cinq ans. Un rapport, établi par l’université de Berkeley, démontre qu’il s’agirait d’une sécurité ultime pour tout celles et ceux qui se déplacent. Au-delà du voyage, cette identification servirait également de badge personnel pour circuler au sein de l’entreprise.

Après les différents travaux menés par des start-up américaines, c’est autour d’une société belge, New Fusion, d’annoncer son intention de proposer à ses salariés de porter un microprocesseur sous la peau, implanté entre le pouce et l’index. La finalité de l’outil serait d’assurer dans l’entreprise une circulation totale aux salariés sans qu'ils aient à se soucier d’avoir sur eux le traditionnel badge.

Mais le projet intéresse également les autorités américaines qui souhaiteraient le proposer aux voyageurs d’ici à 2020. Là encore, et selon les premières déclarations de la TSA, la puce contiendrait l’ensemble des éléments identitaires propres à chaque voyageur et permettrait un passage des frontières accéléré sur l’ensemble du territoire américain.

Le projet, qui ne peut que s’appuyer sur une normalisation mondiale, serait également adapté à l’ensemble des voyageurs étrangers qui font plus de quatre séjours aux États-Unis par an. Les experts sont formels, le système de cryptage des datas rendrait complexe la copie ou le détournement de la puce. Cerise sur le gâteau, un système de validation sanguin rendrait la puce inutilisable si elle était retirée de la main de son propriétaire.

Conscients des difficultés et en particulier de la phobie potentielle des voyageurs, l’ensemble des opérateurs qui travaillent sur le sujet précise que le choix de la puce implantée dans la main serait loin d’être une obligation. Chaque salarié pouvant conserver l’identification traditionnelle. Selon l’association des voyageurs d’affaires américains, la garantie que pourrait proposer le gouvernement quant à la sécurité des données et la lisibilité de la puce suffiraient à séduire les voyageurs d’affaires qui pourraient ainsi gagner de précieuses heures dans les aéroports. Et de préciser que "Les compagnies aériennes pourraient également accepter que la carte d’embarquement soit associée à la puce via par le microprocesseur ce qui garantirait aux passagers une très grande fluidité au moment d’accéder à l’avion". Ce qui reste à démontrer.