Les numéros un de la province de Hubei puis de la ville de Wuhan viennent d’être limogés.
Hier, l’OMS se voulait très prudente sur la stabilisation des cas de Covid-19 (le nouveau nom du coronavirus). La Chine avait en effet fait état mercredi 12 février de 2.015 nouveaux cas de contamination au coronavirus sur la journée de la veille, soit la moins forte progression quotidienne depuis le 30 janvier, portant son nombre total de personnes contaminées à 44.653.
A posteriori, cette prudence était de bon aloi. Ce mercredi 12 février, le nombre de morts a bondi de 242 cas supplémentaires (plus de 1300 au total), et le nombre de contaminations, de près de 15000…
Dans un premier temps, cette brutale augmentation a été expliquée par une nouvelle définition, plus élargie, des cas d’infection, ont expliqué les autorités de la province dans un communiqué. Elle comptabilise désormais les cas « diagnostiqués cliniquement ». Idem sur les 242 nouveaux décès : une moitié d’entre eux ont été répertoriés selon le nouveau protocole, a précisé la commission.
L’extension du protocole de détection s’est faite car « notre compréhension de la pneumonie causée par le nouveau coronavirus s’approfondit et nous accumulons de l’expérience en matière de diagnostic et de traitement », a-t-elle aussi avancé.
Limogeages en série
Pourtant, quelques heures plus tard, le secrétaire général du PCC de Hubei, le numéro un de la province, Jiang Chaoliang, a été démis de ses fonctions, a annoncé jeudi l’agence Chine nouvelle. Il a été remplacé par le maire de Shanghai, Ying Yong, a précisé l’agence de presse officielle. Plus tôt dans la semaine, deux principaux responsables de la Commission provinciale (ministère) de la Santé de la province avaient déjà été remplacés.
Encore quelques heures plus tard, vers 5 heures ce matin en France, c’était au tour du numéro un du Hubei, le secrétaire du PCC pour la ville de Wuhan, Ma Guoqiang, qui s’était lui-même reproché fin janvier une réaction trop lente à l’apparition du virus, d’être limogé.