Guillaume Pepy a annoncé ce vendredi 27 septembre un projet très avancé de fusion des deux filiales de la SNCF.
C’est sous le nom de code Greenspeed que le projet de fusion entre Eurostar et Thalys va prochainement être présenté aux personnels des deux entités. Le rapprochement devra alors être approuvé par leurs conseils d’administration et actionnaires pour que la mécanique s’enclenche. En cas d’approbation, le processus devrait s’étaler sur 18 à 24 mois.
La fusion des lignes France-Benelux de Thalys et du réseau Londres-Paris-Bruxelles-Amsterdam d’Eurostar poursuit un objectif d’efficacité en termes d’exploitation et d’attractivité pour les voyageurs. A ce titre, le PDG de la SNCF Guillaume Pepy considère que le nouvel opérateur pourrait espérer 30 millions de clients, contre 18,5 en 2018 (11 pour Eurostar ; 7,5 pour Thalys).
Générant un chiffre d’affaires total de 1,68 milliards d’euros (1,15 milliard pour Eurostar : 527 millions pour Thalys), les deux réseaux réunis donneraient naissance à un poids lourd du ferroviaire. « Notre objectif (…) est de créer une entreprise européenne qui va permettre de faciliter le transport de ville à ville entre les pays et qui va concurrencer l’aérien et la voiture« , a noté Rachel Picard, la directrice générale de SNCF Voyages.
Alors qu’elle détient 55 % d’Eurostar (30 % par la Caisse de dépôt et placement du Québec, 10% par le fonds britannique Hermes Infrastructure et 5% par la SNCB belge) et 60 % de Thalys (le reste à la SNCB), la SNCF a évidemment l’intention de garder la main sur la future entité. Le choix de sa marque et de son siège (le Londres d’Eurostar ? Le Bruxelles de Thalys ? Ailleurs ?) n’est, pour l’heure, pas arrêté.