Aigle Azur : Jean-Pierre Mas (EDV) s’insurge contre l’arrêt brutal des vols

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Le président des Entreprises du Voyage critique la décision de l'administrateur judiciaire mettant en difficulté des dizaines de milliers de passagers.

Voici in extenso la déclaration de Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage : «Avant-hier, Aigle Azur avait programmé l’arrêt de tous ses vols, notamment vers l’Algérie, pour le 9 septembre, après le week-end. L’administrateur judiciaire de la compagnie a pris subitement hier soir la décision d’interrompre les vols dès ce soir (6 septembre). Il a donc sciemment trompé les passagers d’Aigle Azur et les agences de voyages : des milliers de passagers qui espéraient rentrer en France ce week-end resteront bloqués et devront racheter un billet… dans la mesure où ils trouveront de la place.

Cette décision est difficilement justifiable du fait, qu’aux dires d’Aigle Azur, plus de dix millions d’Euros de liquidités disponibles en Algérie auraient pu être partiellement utilisés pour assurer les vols du week-end.

Le CIRI et le Ministère de l’Économie, très impliqués dans le suivi de ce dossier, n’ont pas su imposer à l’administrateur judiciaire de respecter ses engagements et de poursuivre les vols au moins jusqu’au 9 septembre.

Cet arrêt brutal des vols, comme la gestion globale de ce dossier, est scandaleux : il met en difficulté des dizaines de milliers de passagers qui paient longtemps à l’avance leur voyage sans être assurés de pouvoir l’effectuer.
Les agences de voyage, mandataires de la compagnie, s’efforcent d’aider leurs clients. Elles ne disposent d’aucune garantie au cas de défaillance d’une compagnie aérienne alors qu’il leur est imposé de fournir de lourdes cautions bancaires aux mêmes compagnies aériennes.

Les Entreprises du Voyage demandent au nouveau secrétaire d’Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djibbari, de défendre leur projet d’inscrire dans la loi LOM l’obligation pour les compagnies aériennes de disposer d’une garantie destinée aux professionnels et aux passagers au cas de défaillance.»