D’après une étude CWT, les business travelers américains sont les plus adeptes du bleisure.
CWT est une plateforme américaine de gestion des voyages d’affaires B2B4E – comprendre « business-to-business-for-employee ». Donc quand elle commande une étude sur le voyage d’affaires, en interrogeant 2700 voyageurs d’affaires à travers le monde, c’est pour dire : « le voyage d’affaires, c’est bien ». C’est ce qu’elle vient de faire avec un sondage commandé à Artemis Strategy Group.
A coup de pourcentages consciencieusement alignés, on y explique même pourquoi c’est bien : mieux connaître ses interlocuteurs (38 %), établir une relation de confiance et rester concentré sur les échanges, liens plus directs que par téléphone ou email (29 %). Ce sont des voyageurs d’affaires qui répondent, il est rassurant de constater qu’ils comprennent pourquoi ils prennent l’avion et dorment à l’hôtel.
Bleisure
C’est quand elle sort des sentiers battus que l’enquête revêt quelque intérêt. En l’occurrence, en abordant la tendance bleisure. Extrait :
« Au cours des 12 derniers mois, les répondants ont prolongé leur voyage 2,4 fois en moyenne (moyenne mondiale, européenne et française). Les voyageurs américains ont davantage prolongé leurs séjours (2,7 fois), suivis par les européens (2,4 fois) et par les voyageurs d’Asie-Pacifique (2,3 fois). La durée globale moyenne était de 4,3 jours (3,8 jours pour la France).
L’étude a également révélé que la plupart des entreprises sont favorables au fait que leurs salariés prolongent leurs voyages pour le plaisir (76 %). Les entreprises d’Asie-Pacifique sont plus susceptibles de l’accorder (79 %) suivies de près par les entreprises américaines (77 %). Dans le cas de l’Europe, ce pourcentage n’est que de 70 % (68 % pour les entreprises françaises) ».
Bien sûr, la dimension scientifique du travail laisse à désirer. On ignore combien de répondants par nationalité et, surtout, quel pourcentage de voyages pro sont prolongés en séjour loisir. Mais il a pour intérêt de confirmer la tendance à la hausse (même si le sondage n’est pas dynamique, ne raisonne pas en termes d’évolution) du bleisure… et une crispation plus grande des entreprises européennes sur ce sujet.