Bruxelles : Transavia et Ryanair doivent rembourser des aides d’États illégales

117

Bruxelles s'est penchée sur les aides perçues par des aéroports français et allemands ainsi que celles versées à Ryanair et Transavia. Elle a indiqué qu'elle estimait que la low-cost irlandaise a bien bénéficié d'aides d'État incompatibles avec les règles de l'UE sur les plates-formes de Pau, Nîmes et Angoulême. Elle a fait le même constat pour la filiale de KLM sur la piste de Pau.

Dans sa décision du 23 juillet 2014, Bruxelles condamne Ryanair et Transavia. «Dans les cas de Pau, de Nîmes et d'Angoulême, la Commission a conclu que Ryanair, et dans le cas de Pau, Transavia.com (des Pays-Bas), avaient bénéficié d'aides d’État incompatibles avec les règles de l’UE», explique t-elle. Son analyse a démontré que «ces compagnies aériennes ont payé des montants inférieurs aux coûts supplémentaires liés à leur présence dans l’aéroport. Ces compagnies aériennes ont donc bénéficié d’un avantage économique injustifié, faussant la concurrence dans le marché unique». Elle demande donc à la France de récupérer les montants versés. La filiale de KLM va devoir rendre 400.000 euros. L'ardoise du transporteur irlandais est de plus de 9,5 ME (2,4 ME pour Pau, 868.000 euros pour Angoulême, et 6,4 ME pour Nîmes).

Si Bruxelles a remis en cause les sommes données aux deux compagnies aériennes, elle a autorisé les aides d’État octroyées aux aéroports de Dortmund, de Leipzig Halle, de Niederrhein-Weeze, de Pau, d'Angoulême et de Nîmes, «estimant qu’elles étaient conformes à ses lignes directrices».