Apocalypse COVID

Apocalypse COVID

La crise que nous subissons actuellement nous fait prendre conscience que l’être humain est mortel et que sa cupidité n’a pas de limites. Rassurant n’est-ce pas ?

Une simple entité biologique dépourvue d’intelligence mesurant quelques nanomètres issue apparemment d’une chauve-souris qu’un affamé n’a même pas pris le temps de cuire correctement est en train de mettre la peur au ventre des êtres humains et de massacrer l’économie mondiale. Mais alors, si c’était une puissance extra-terrestre douée d’intelligence qui nous attaquait, que se passerait-il ?

Virus=poison

En latin, virus veut dire poison. Nos anciens le savent bien et nombre d’écrits ayant traversé les âges nous parlent de la régulation naturelle de la population qui intervient par les guerres ou les épidémies. Seulement voilà, grâce aux progrès de la science, l’homme se croit invincible. Erreur fatale !

Il y a dans le monde plus de 7 milliards d'humains. Si l’on prend les données sur la mortalité en fonction des âges constatée par le professeur coréen Kim Woo-Joo, et qu’on l’applique à la pyramide des âges de la population mondiale, on trouve un impact potentiel du coronavirus de 45 millions de décès, ce qui est proche de ce qu’annonçait l’épidémiologiste Gabriel Leung, président du département de médecine de santé publique à l’Université de Hong Kong au début de l’épidémie et qui correspond à 80% de la mortalité normalement constatée chaque année. 45 millions de morts c’est également le nombre de morts civils de la Seconde Guerre mondiale en 6 ans. Donc oui, ce virus est une calamité alors même qu’il n’est pas puissant. Ebola à un taux de létalité moyen d'environ 50 %, celui du Covid-19 atteint péniblement (et fort heureusement) 2 ou 3 % de la population mondiale. Alors oui, l’être humain est mortel et il n’a encore rien vu !

IA vs. BH

Que penser de notre technologie… Le big data, l’intelligence artificielle, les blockchains… tous ces systèmes ont été dépassés par une entité sans la moindre intelligence. Aucune simulation ou prévision n’a été définie et aucun algorithme n’est à même de définir le nombre potentiel de morts. Des pays comme la France se définissant comme une puissance mondiale se retrouvent désarmés. En cause, ce ne sont pas les machines, mais bien la bêtise humaine. Notre cupidité nous a fait croire que tout ce qui se passait était normal et que nous étions invincibles. Nous prenons des décisions sans même tenir compte des simulations et pire, nous avons souvent biaisé les données d’entrée.

La revanche des machines ?

Que dire de cette fameuse programmation… L’intelligence artificielle n’existe que dans quelques rares laboratoires. Tout le reste n’est qu’un assemblage d’ordinateurs qui travaillent plus vite, car ils sont plus nombreux. Mais ils ne font que respecter la programmation définie par l’humain. L’autoprogrammation n’en est qu’à ses balbutiements et n’est pas prête de se généraliser. Pour preuve, le Boeing 737 MAX dont la programmation et la négligence des hommes ont provoqué deux catastrophes aériennes et une industrielle.

L’être humain serait-il le point faible de la chaîne ? La réponse est évidente et elle est affirmative. En cause, l’autosuffisance de certains et la recherche du profit à tout prix. La semaine passée, sur un tweet de Donald Trump, le pétrole à pris 50 % en une journée pour finir dans la même journée à +35 %. Sur une hausse de 12 % ce vendredi, un warrant a pris 2900 %. L’emballement des machines donnant des ordres d’achat et de vente est en cause. Si l’on avait dit, il y a trois mois de ça, à un économiste que le pétrole prendrait 50 % dans une journée, il aurait de suite investi dans un abri antinucléaire persuadé de la fin imminente de l’humanité. Là, ça n’a choqué personne. Vas-y que je fasse tourner une rumeur et hop, tous mes copains initiés se font une fortune pendant que la populace se lamente sur son sort en regardant les chaines d’information qui tournent en boucle et qui diffusent des reportages sur la nouvelle utilisation des camions réfrigérés et des avions réalisant le pont aérien.

Une mémoire de poisson rouge

Pas un écolo en herbe ne vient critiquer ce pont aérien. Pire, il serait même prêt à payer pour bénéficier de ce qu’il croit être la parade absolue à la pandémie. Alors, elle est si pourrie que ça l’aviation ?

Des crises, l’aérien en a connu. 2001, l'éruption islandaise… Easyjet, à l’époque du volcan, avait même évoqué un arrêt des vols pouvant atteindre un an. Elle avait pris des dispositions pour et Carolyn McCall, présidente de l’époque, avait été raillée par les « majors ». Elle était pourtant visionnaire… Qu’en est-il ressorti des directions de ces compagnies ? Rien… On fait comme avant et le trafic va de toute façon exploser et malheur à qui voudrait contredire ce fait…

Et demain ?

Un post sur LinkedIn disait, je cite : « Il ne doit pas y avoir de retour à la « normale » par ce que « normale » EST le problème ». Qui de censé peut contester ce point de vue ?

Les déplacements professionnels vont reprendre, mais à un rythme très lent. Un consensus semble dire qu’une reprise se dessine pour la rentrée, mais que la pente d’accélération sera très faible. Rendez-vous donc en 2021 voire 2022 comme le prévoient certains industriels des déplacements. En tout cas, une chose est certaine, les entreprises ne voudront pas exposer leurs salariés à des postillons de malades serrés dans les classes éco. Il y aura donc un retour sur les classes avant pour des voyages sur des destinations sécurisées, en vol direct dans des avions aseptisés. Mais comme les directeurs administratifs et financiers s’évertueront à refaire la trésorerie, tous les voyages sans retour sur investissement prouvé seront bannis et tous les prestataires seront passés au scanner pour être certains de ne pas mettre ses œufs dans un panier… percé !

En conclusion

Alors combien de temps se passera-t-il pour que l’être humain, oublie et s’étonne de nouveau lorsqu’une tuile va lui tomber dessus ? Quelle va être l’évolution des comportements des voyageurs et des donneurs d’ordres ? Quels prestataires survivront et comment s’adapteront-ils à cette nouvelle donne ? Nous, on a bien une idée et nous vous en parlerons prochainement. En attendant, prenez soin de vous et des autres.