Covid-19 : les nouvelles attestations pour se déplacer

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Le « motif professionnel impérieux » pour circuler au-delà de 100km de son domicile reste encore un peu flou. En la matière, le gouvernement fait appel au bon sens des citoyens.

Pour les déplacements de plus de 100km à partir de son domicile, une attestation est donc nécessaire depuis ce lundi 11 mai, attestation qui n’était pas encore accessible ce dimanche soir, à l’heure où nous rédigions ces lignes. On précisera qu’il est autorisé de dépasser cette distance limite si l’on reste dans le même département. Ces déplacements sont autorisés uniquement pour « motif familial ou professionnel impérieux ». Cette limitation est appliquée (au moins) jusqu’au 2 juin. Et le non respect de cette règle est sanctionnable d’une amende de 135 €.

Pour les trajets de moins 100km, plus besoin désormais d’attestation, mais il faut se doter d’un justificatif de résidence. Pour les usagers des transports en commun en Ile-de-France en revanche, il faut se munir d’une attestation employeur (cliquer ici). Il existe aussi une auto-attestation pour les travailleurs non salariés qui doivent se déplacer aux heures de pointes (cliquer ici).

Qu’entend-on exactement par «motif impérieux» ? Par «déplacements professionnels ne pouvant être différés» ? Quid des salariés qui travaillent chaque jour à plus de 100 km de chez eux ? Face à la diversité des situations, auxquelles il est compliqué d’apporter toujours des réponses simples, Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, évoque le bon sens : «Quand vous n’aurez pas le choix, vous pourrez le faire». Dans le cas spécifique des motifs professionnels, le ministre de l’Intérieur a cité les «seuls métiers qui exigent la mobilité», par exemple les représentants et commerciaux, dans la mesure où le déplacement peut être justifiés «dans l’exercice de l’activité professionnelle», et donc sous condition de présenter une attestation de l’employeur. La personne en déplacement peut aussi présenter un contrat ou une convention de stage.

Quid des déplacements à l’étranger ? L’Union européenne a décidé ce vendredi la prolongation des mesures de restriction de voyages à ses frontières intérieures (entre États membres) jusqu’au 15 juin, précisant que toute nouvelle prolongation des restrictions de voyages au-delà de cette date «devrait être à évaluer en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique». Les restrictions actuelles aux frontières de la France concernent les pays de l’Union européenne, ceux de l’Espace Schengen, ainsi que le Royaume-Uni ; l’information a été confirmée ce dimanche soir qu’aucune mesure de quarantaine ne serait appliquée pour les personnes en provenance de France entrant au Royaume-Uni.

On parle en effet de restriction et non de fermeture stricte des frontières car il existe certaines dérogations, notamment pour les travailleurs frontaliers. C’est le cas notamment avec l’Allemagne, le Luxembourg ou encore l’Espagne.

Pour les pays extra-européens, il ne s’agit pas de restriction mais de fermeture pure et simple. Les frontières avec les pays non-européens «resteront fermées jusqu’à nouvel ordre», a confirmé le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. La France impose une quarantaine à toute personne, quelle que soit sa nationalité, en provenance d’un pays extra-européen. Et certains pays non-européens imposent une même quarantaine aux Français à l’entrée sur leurs territoires.