Puisque depuis la fin du confinement, il est désormais plus facile de voyager en train, la question de la qualité de l’air qu’on y respire prend toute son importance.
Le train est-il moins sûr que l’avion ? C’est la question que se sont posés nos confrères de la RTBF (radio télévision belge francophone).
Contrairement aux compagnies aériennes, la SNCF est pour l’instant contrainte de ne vendre qu’un siège sur deux pour respecter les règles de distanciation alors que selon ses dirigeants, le port du masque devrait suffire.
« On a déployé tout un arsenal de mesures qui fait que le train est sûr« , a garanti le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou devant l’Assemblée nationale. « La Suisse, l’Allemagne et en gros les pays du nord de l’Europe ont fait évoluer leur doctrine sanitaire en disant que dès lors que le port du masque était respecté et que le gel hydroalcoolique était d’accès facile dans les transports, on pouvait admettre une sorte de souplesse par rapport à la distanciation« , a-t-il observé.
« En pratique, ça veut dire que tous les sièges peuvent être occupés. Pour le moment, la situation sanitaire dans notre pays ne le permet pas« , a-t-il précisé diplomatiquement. « Mais c’est sûr que c’est un élément important qui nous permettrait, comme ça semble se dessiner dans l’aérien, de revenir à une occupation un peu plus importante de nos trains« . L’affaire est importante pour la SNCF, qui perd de l’argent si ses TGV ne sont qu’à moitié remplis.
Les TGV sont ventilés en permanence grâce à un système « ultra-puissant » qui permet de filtrer l’air des voitures toutes les trois minutes et de le renouveler intégralement toutes les neuf minutes avec de l’air extérieur, explique-t-on à la SNCF. « Tous les médecins nous disent qu’il n’y a aucun risque à prendre le TGV.«
Quant aux autres trains, notamment les Intercités, la ventilation se fait par un apport permanent d’air extérieur, la totalité de l’air intérieur étant renouvelée toutes les six minutes environ. En outre, relève-t-on à la SNCF, la ventilation verticale de l’air se fait de manière indirecte, ce qui empêche la dispersion des postillons d’un voyageur vers un autre.