Le tourisme d’affaires est l’un des secteurs les plus profondément et durablement touché par la crise du Covid-19. D’après le premier bilan établi par la CCI de Paris-Ile de France, 202 salons et 432 congrès auront été annulés, reportés ou digitalisés entre mars et décembre 2020.
La Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) Paris Ile-de-France, publie chaque année le bilan d’activité des parcs d’expositions, congrès et événements d’entreprise. Le dernier en date, rendu public ce vendredi, dresse un bilan de l’activité du secteur, en mesurant au 31 août l’impact économique de la pandémie sur le tourisme d’affaires francilien. Un premier bilan compte tenu des incertitudes liées à l’évolution de la situation sanitaire.
Résultat : 5,4 millions de visiteurs et congressistes et 58 000 entreprises (54% du nombre d’exposants annuels) auront reporté ou annulé leur venue ; 3,2 milliards € de retombées économiques auront été perdues pour le territoire et 12.9 milliards € de ventes non réalisées par les entreprises. 202 salons (117 professionnels et 85 grand public) devant se tenir entre le 8 mars et fin décembre 2020 dans les 21 principaux sites d’exposition auront été annulés ou digitalisés en raison de la crise sanitaire. Cela représente 45% du nombre de salons annuels. Citons parmi ceux-ci des salons internationaux de grande envergure comme VivaTech, Global Industrie, Eurosatory, SITL, Interfilière (septembre), Maison&Objet (septembre), Texworld (septembre), Bijorhca (septembre), Première Vision (septembre), Mondial de l’automobile (octobre), SIAL (octobre), Silmo (octobre), Santexpo Paris (octobre) ou encore Paris Games Week. Côté congrès, environ 40% d’entre eux auront été annulés ou digitalisés en raison de la crise sanitaire, parmi lesquels l’Euro PCR, l’European Congress of Clinical Microbiology Diseases (ECCMID) ou le congrès BigData.
Pour la CCI, « il est indispensable qu’un plan de relance ambitieux de la filière des rencontres et événements d’affaires soit élaboré par les pouvoirs publics en étroite relation avec l’ensemble des acteurs (opérateurs, fédérations, institutionnels, professionnels…). Ce plan doit inscrire le secteur sur une trajectoire de croissance durable et faire des rencontres d’affaires un puissant levier de la relance économique ».
«Si depuis le 1er septembre 2020 les salons et congrès peuvent de nouveau se tenir, le gouvernement a prolongé (décret n°2020-1035 du 13 août 2020) l’interdiction des événements réunissant plus de 5000 personnes jusqu’au 30 octobre 2020. Il devient cependant urgent que les pouvoirs publics proposent aux professionnels de la filière des solutions pour permettre à ces derniers d’organiser les grandes manifestations, indispensables à l’activité économique et à l’attractivité du territoire », précise Didier Kling, Président de la CCI Paris Ile-de-France en introduction du document.
Dans son étude, la chambre de commerce fournit surtout une multitude d’informations sur l’activité du Mice en 2019. Il rappelle que l’activité salons s’est bien portée l’an dernier malgré les événements sociaux. Les congrès ont enregistré une fréquentation record, et ont été moins nombreux mais de plus grande envergure… L’année 2019 a en revanche été en demi-teinte pour les autres manifestations… Les événements d’entreprises ont notamment subi de plein fouet le climat social tendu.
L’étude complète est téléchargeable en cliquant sur le lien.