Variants Delta et Omicron: chez ADP, on ne croit pas à une rechute brutale

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Les aéroports parisiens de Roissy-CDG et Orly enregistrent aujourd’hui les deux tiers du trafic d’avant la crise. L’activité des prochaines semaines reste néanmoins incertaine tant qu’on en saura pas davantage sur le variant Omicron.

Augustin de Romanet, le PDG de Groupe ADP (gestionnaire de 27 aéroports dans le monde dont les aéroports parisiens de Roissy-Charles-de-Gaulle, Orly et le Bourget), était l’invité ce week-end de l’émission de France Inter On n’arrête pas l’éco. Interrogé sur la situation actuelle du transport aérien, en pleine 5ème vague et alors que vient de surgir le variant Omicron, il s’est montré plutôt optimiste. «Une rechute comme celle que l’on a connu en mars 2020, non je n’y crois pas. Il est toutefois possible que le trafic s’affaiblisse de nouveau sensiblement, même si ce n’est pas ce que j’observe aujourd’hui ».

Pour Augustin de Romanet, les zones préoccupantes sont surtout les Antilles en raison de la la dégradation de la situation sociale et sanitaire, ainsi qu’Israël et le Maroc qui ont refermé leurs frontières. Sans oublier bien sûr l’Afrique australe. Pour dix pays de cette région, il n’est plus possible de venir en France sans motifs « très impérieux », deux tests à l’arrivée et une quarantaine. Mais la mesure n’impacte l’aéroport de Roissy CDG qu’à la marge, avec ses six vols par jour sur le sud de l’Afrique, soit environ 3 % du trafic. «Ce n’est pas l’effondrement. Mais tout dépendra des effets concrets du variant Omicron. Et il est trop tôt pour le dire».

Quel est aujourd’hui le niveau d’activité des aéroports parisiens, comparé à celui d’avant la crise ? «Nous sommes exactement aux deux tiers« , a répondu Augustin de Romanet, un peu plus haut à Orly (avec actuellement 67% du trafic enregistré à la même époque en 2019) qu’à CDG (60%).