Crash Germanwings : le BEA prône la rupture du secret médical en cas de trouble psychologique d’un pilote

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Le 24 mars 2015, 150 personnes sont mortes dans l'accident provoqué par le copilote du vol Germanwings 9525 qui souffrait de dépression. Le rapport final du BEA sur cette catastrophe, présenté le 13 mars 2016, confirme ce scénario. Il recommande également que les médecins soient autorisés à rompre le secret médical s'ils traitent un pilote souffrant de troubles psychologiques.

Arnaud Desjardins, expert chargé de l’enquête sur cet accident, a expliqué "Des règles plus claires doivent être exigées pour savoir quand il est nécessaire de rompre le secret médical". Il a ajouté que plusieurs médecins privés savaient que le copilote Andreas Lubitz était dépressif mais "cette information n’est pas parvenue aux autorités aéronautiques ni à l’employeur Germanwings".

Outre la rupture du secret médical en cas de troubles psychologique des pilotes, le bureau d’enquête préconise également un renforcement du contrôle médical et psychologique des navigants. En revanche, il ne se prononce pas sur la présence de deux personnes dans le cockpit pendant le vol, préconisée par l'AESA.

De plus, les proches des victimes estiment que les indemnisations proposées par le groupe Lufthansa (25 000 euros pour victime en plus d’une première aide de 50 000 euros) ne sont pas suffisantes. Les familles envisagent ainsi de porter plaintes aux USA où se trouve l’école de pilotage de Lufthansa qui a formé le copilote. La justice américaine est, en effet, connue pour fixer des indemnisations financières plus importantes qu'en Europe.