EDV-SNCF : les négociations sur les rémunérations bientôt finalisées

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Les Entreprises du Voyage et la compagnie ferroviaire parlent d’un accord équilibré. Certains adhérents de Manor se montraient beaucoup sceptiques, lors des dernières Journées des Dirigeants, interpellant également la SNCF sur les buralistes et les trains Ouigo.

Les discussions en cours portant sur la Convention SNCF-Entreprises du Voyage seraient sur le point d’aboutir. Jean-Pierre Mas, lors des dernières Journées des Dirigeants du réseau Manor, la semaine dernière à Monaco, a souligné l’avancée positive des négociations entre les deux parties. Selon le président des Entreprises du Voyages, la légère baisse en vue des rémunérations des agences de voyages seraient un moindre mal, compte tenu notamment de la place plus importante consacrée aux accords bilatéraux. Le taux de commission est fixé depuis maintenant près de quatre ans à 2% (+ accords bilatéraux et sur certaines lignes ).

Olivier Pinna, directeur du marché affaires, entreprises et agences de Voyages SNCF, parle aussi d’un accord équilibré, sachant que la compagnie ferroviaire escomptait une baisse plus importante. Grégory Mavoian (Globeo Travel) président de la commission technologie au sein de Manor, a réagi avec un brin d’ironie, se demandant si la négociation est bonne car la baisse aurait pu être pire, et a parlé sur ce point d’un «diktat» de la SNCF. A Monaco, l’un des adhérents de Manor a également évoqué la question des buralistes. Dans le cadre de la négociations, Olivier Pinna a rappelé que les agences de voyages auront le même taux sur les ventes TER, mais que la rémunération de ces dernières est et restera en revanche bien plus élevée sur les autres offres.

Plusieurs participants aux Journées des Dirigeants Manor ont par ailleurs regretté que les agences ne puissent toujours pas réserver Ouigo, alors que certains de leurs clients le leur demandent et qu’ils se doivent d’y répondre. La SNCF a rappelé que cela nécessitait d’importants développements technologiques et assume la dimension low-cost de Ouigo, avec son modèle économique qui ne passe pas par les ventes en AGV. « Nous comptons aujourd’hui une soixantaine de Ouigo face à plus de 600 TGV. Le chiffre de 25% de trains Ouigo est un objectif, nullement la réalité du marché aujourd’hui», a rappelé Olivier Pinna, notant que moins de 7% des passagers Ouigo sont des voyageurs d’affaires, et que la vocation première de l’offre à bas coûts de la SNCF est de transporter des clients qui ne voyageaient pas auparavant.