Muriel Pénicaud rappelle l’interdiction des dépistages en entreprise et la non-pertinence de la prise de température des salariés.
A l’approche du déconfinement, certaines entreprises avaient annoncé ces dernières semaines vouloir procéder à des campagnes de dépistage de leurs salariés. La ministre du Travail Muriel Pénicaud a rappelé hier sur France Info « qu’il est interdit de faire des campagnes généralisées de dépistage en entreprise », conformément au « protocole national de déconfinement ».
Ce « protocole national de déconfinement », publié dimanche par le ministère du Travail pour accompagner les entreprises dans leur reprise d’activité, indique que « seuls les tests virologiques RT-PCR sur prélèvement naso-pharyngés sont fiables pour confirmer le diagnostic de COVID-19 ». Or, « la réalisation de ces prélèvements sur prescription médicale est douloureuse, complexe logistiquement (équipements de protection et parcours des données patient) et doit être réalisée par des professionnels formés. »
Le respect du secret médical a, en outre, été rappelé par la ministre : l’entreprise n’a pas à connaître la situation médicale du salarié. Quant au « médecin du travail, (il) peut la connaître si le salarié lui en parle, mais il est soumis au secret ». Par ailleurs, elle a précisé que »le salarié a le droit de refuser » une prise température à l’entrée de l’entreprise car « c’est une intrusion sur le domaine de la santé ». Mais même en cas d’acceptation, cette prise de température n’est pas conseillée par le protocole puisqu’une absence de fièvre ne signifie pas une non-contamination.