In Extenso Deloitte : l’hôtellerie toujours pénalisée par les gilets jaunes en février

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Selon le baromètre mensuel In Extenso Deloitte, le secteur hôtelier est mis à la peine par le mouvement des gilets jaunes. Le taux d’occupation moyen a continué de reculer au mois de février pour atteindre 57%. Par ailleurs, le revenu moyen par chambre disponible (RevPAR) a également chuté, en particulier, sur le segment Luxe et Haut de gamme.

Les établissements hôteliers de la région parisienne sont pénalisés par les images de violence lors des mouvements des gilets jaunes diffusées dans le monde. Les taux d’occupation ont chuté d’environ 3% au mois de février pour atteindre 72% à Paris intra-muros, toutes catégories confondues. Le baromètre In Extenso Deloitte ajoute "Les catégories supérieures (Haut de gamme et Luxe) sont les plus touchées. En effet, ces dernières sont très dépendantes des clientèles internationales qui rechignent à venir à Paris depuis le début des manifestations". Le segment Luxe affiche ainsi une baisse de presque 10% de son taux d’occupation et le marché Haut de gamme d’un peu plus de 3%. De plus, les hôtels des deux gammes enregistrent aussi un repli de leur revenu moyen par chambre louée, respectivement de -7% et -3%. Les catégories inférieures parviennent à maintenir un prix moyen en hausse de l’ordre de 4% à 5%.

Le reste des départements d’Île-de-France est moins touché par les conséquences des protestations des gilets jaunes. L’occupation des hôtels est en effet en berne mais les revenus moyens progressent globalement sur l’ensemble des catégories.

L'étude ajoute "En données cumulées à fin février, le retard par rapport à l’année 2018 commence à s’accumuler, le chiffre d’affaires hébergement est en retrait sur ces deux premiers mois. Cela ne présage rien de bon pour les mois à venir si les manifestations se poursuivent dans la capitale".

En province, les hôtels sont moins pénalisés par le mouvement
Les établissements situés en région ont également enregistré un repli de leur taux d’occupation. Il est de l'ordre de 1% à 2% selon les catégories. Par contre, ils affichent une hausse du revenu moyen par chambre louée au mois de février.

Le baromètre ajoute "D’une manière générale, l’occupation des hôtels baisse au sein des métropoles régionales et grandes agglomérations françaises. Ce sont surtout les revenus moyens par chambre louée qui ont tiré les chiffres d’affaires hébergement à la hausse. Seule l’hôtellerie Super-économique en Province réalise une augmentation de ses deux indicateurs, permettant d’enregistrer une hausse de 4% de chiffre d’affaires hébergement (RevPAR), et ce, particulièrement dans les métropoles régionales telles que Marseille, Bordeaux, Lyon etc. Au mois de février, le revenu moyen par chambre disponible (RevPAR) est en hausse de 2% dans les grandes agglomérations françaises et de 4% dans les métropoles régionales sur ce même segment".

Malgré le tassement des performances, à fin février, le chiffre d’affaires hébergement en Régions, tous segments confondus, est en progression de 2%, et ceci en raison de l’augmentation du prix moyen.

Un mois de février mitigé pour la Côte d'Azur
Le mois de février a été mitigé pour le secteur hôtelier de la Côte d’Azur. Toutes les catégories présentent d'importantes baisses du taux d’occupation, allant de 5% sur le segment Milieu de gamme à 8% sur le marché Haut de gamme au mois de février, pour un taux d’occupation moyen de 46% au sein de l’hôtellerie azuréenne.

En données cumulées sur les deux premiers mois de l’année, toutes catégories confondues, la Côte d’Azur affiche un retrait de 3% de son taux d’occupation, compensé par l’augmentation du revenu moyen par chambre louée.