Pour se souvenir de l’Eyjafjöll et savoir lire les signes que nous envoie Dame Nature

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Ce n’est pas trop le genre de la maison mais, là – on n’y résiste pas, on vous fait partager un échange entre nous et un responsable du business travel (BT), appelons-le John, en marge d’une interview.

Nous évoquions avec John les crises qu’avait dû traverser le BT ces dernières années quand l’Eyjafjöll fit irruption dans notre conversation. L’échange est intéressant car il nous rappelle à quel point un petit volcan a pu à lui tout seul paralyser notre ciel durant de longues semaines en avril 2010, avec un certain panache il faut le reconnaître. L’IATA, qui n’a pas su percevoir la dimension esthétique de la chose, s’en est tenu à des chiffres : pas loin de 1,3 milliards d’euros de préjudice subi par les compagnies aériennes

John nous raconte : « A l’époque j’avais une collaboratrice à Cape Town (Afrique du Sud) le lundi et elle devait se marier à Londres le samedi. Elle a dû prendre un vol Cape Town-Johannesburg ; puis un Johannesburg-Dakar ; puis un Dakar-Casablanca. De Casablanca, route jusqu’à Tanger où elle prend un ferry jusqu’à la côte espagnole. Là, elle a loué une voiture jusqu’à Londres« .

Pas loin de 2.500 km, via Calais et l’Eurotunnel pour se faire passer la bague au doigt. Et quand, dans un sourire, on dit à John : « Tout ça pour divorcer 3 ans plus tard ». Il répond à la vitesse d’une scorie projetée d’un cratère en fusion : « Mais oui ! Exactement ! 3 ans plus tard elle divorçait et se barrait en Australie ! »

C’était donc ça le deuxième objet de cette notule : savoir lire les signes que nous envoie Dame Nature…