Début de sortie de crise du Liban : reprise des vols sur Beyrouth

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Air France et Emirates relancent leurs vols sur la capitale libanaise ce samedi, Transavia le 13 février prochain.

Le conflit entre Israël et le Hezbollah pro-iranien l’a mis au tapis : le Liban a touché le fond ces derniers mois. Un énième coup dur pour un pays assommé par une crise économique sans précédent depuis des années, paralysé par l’hégémonie du Parti de Dieu, meurtri par l’explosion du port de Beyrouth en 2020, miné par la corruption et le clientélisme, abimé par un système politique féodal et communautariste… L’espoir renait pourtant ces jours-ci au Pays du Cèdre. Un président a enfin été élu, Joseph Aoun, puis un nouveau premier ministre, Nawaf Salam, tous deux reconnus comme des hommes intègres. Une source d’espoir pour une population exsangue qui se prend à rêver désormais d’une reprise de l’économie.

Et pour les acteurs économiques libanais, comme pour ceux qui travaillent avec le Liban, la reprise des liaisons internationales à Beyrouth-Rafic Hariri – où seule la Middle East Airlines (MEA) a continué d’opérer des vols au plus fort des hostilités – fait partie des indicateurs annonçant que le vent de la reprise a commencé à souffler.

Air France relance ainsi ce samedi 1er février sa desserte Paris CDG-Beyrouth interrompue en septembre dernier, dans un premier temps à raison de cinq liaisons hebdomadaires. Emirates vient également d’annoncer la reprise ce même jour de ses vols entre Dubaï et la capitale libanaise, interrompus eux aussi pendant quatre mois. Idem pour Transavia, la low-cost d’Air France-KLM, opérant de nouveau la ligne Paris Orly – Beyrouth à compter du 13 février prochain.

Certains transporteurs ont relancé leurs dessertes de Beyrouth il y a quelques semaines, notamment Qatar Airways, Egypt Air, Turkish Airlines et Cyprus Airways. Mais ils restaient peu nombreux au regard de la soixantaine de compagnies aériennes opérant sur la capitale libanaise avant le conflit. Certaines d’entre elles se montrent plus prudentes en effet. Ainsi, Lufthansa n’envisage pas pour sa part de relancer sa liaison sur Beyrouth avant début mars. Mais cette prudence peut aisément se comprendre, d’expérience beaucoup le savent : la situation sécuritaire peut vite se dégrader au Liban…

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