Ryanair adresse ses vœux aux gouvernements de l’UE

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Ryanair adresse ses vœux aux gouvernements de l’UE

Suppression des taxes sur l’aérien et déréglementation des services de navigation. C’est, entre autres, ce que se souhaite Ryanair pour 2025.

Ryanair vient de publier “une liste de bonnes résolutions pour les gouvernements de l’UE qui souhaitent développer l’aviation, le tourisme et l’emploi en 2025”. Le courrier  relève moins de la carte de vœux que du manifeste et son entame annonce la couleur…

La compagnie lowcost y déplore en effet “trois années d’échecs politiques en Europe, où les gouvernements nationaux ont augmenté les redevances de contrôle aérien (ATC), relevé les frais de sécurité, protégé les aéroports monopolistiques coûteux et augmenté les taxes sur l’aviation”. Dès lors, elle y expose trois mesures principales qu’elle juge souhaitables.

1 - Supprimer les taxes sur l’aviation

Ryanair avance comme argument que la suppression des taxes sur l’aérien, durant ces deux dernières années en Suède, en Hongrie, en Irlande et dans certaines régions d’Italie a engendré “une croissance spectaculaire du trafic et du tourisme”. Alors que des mesures d’augmentation de ces taxes au Royaume-Uni, en France et en Allemagne, “trois économies en difficulté”, considère la compagnie, ont entraîné une baisse de leur trafic.

2 - Réduire les redevances de navigation et améliorer le service

Ici, Ryanair s’attaque à la redevance de navigation aérienne ATC, calculée et perçue par Eurocontrol au nom des 41 Etats contractants de l'accord multilatéral sur les redevances de route en Europe. “Depuis 2020, après la période post-Covid, les redevances ATC en Europe ont augmenté à plus du double du taux d’inflation”, regrette la LCC, alors que les services qu’elles financent “continuent d’être inefficaces”. Cette fois-ci la source d’inspiration des recommandations se trouve aux Etats-Unis : réduction ou suppression des redevances ATC, “un service qui devrait être fourni par les États et non financé par les compagnies aériennes et les passagers”.

Quant à l'amélioration des services ATC, Ryanair propose l'instauration de deux mesures : A) “assurer un personnel complet pour les départs matinaux” et “protéger les survols pendant les grèves nationales des contrôleurs aériens”. Sur ce dernier point, la France peut avoir les oreilles qui sifflent, en raison de ses nombreuses grèves des contrôleurs aériens, d’une part; de la situation de carrefour de vols continentaux, d’autre part. La compagnie appelle en outre à “déréglementer le contrôle aérien pour permettre aux fournisseurs de services ATC européens de se concurrencer, comme le font les compagnies aériennes”.

3 - Abolir les contraintes artificielles de croissance

C’est peut-être sur ce troisième sujet que la compagnie, forte de sa puissance de première compagnie européenne en termes de trafic, assume, jusqu’à la caricature son rôle de grand méchant libéral “écolophobe”. Pour appuyer sa volonté que soient supprimés les plafonds de trafic, elle livre un cas pro domo, dans tous les sens du terme….

Elle convoque en effet le cas de l’aéroport de Dublin et son “plafond de 32 millions de passagers (...) qui s’applique malgré l’ouverture récente d’une deuxième piste augmentant la capacité à 60 millions de passagers.” En cause : “Le dernier gouvernement irlandais, paralysé par un ministre des Transports écologiste, (qui) n’a pas aboli ce plafond absurde imposé en 2007, il y a 17 ans, en raison de préoccupations concernant la circulation routière locale autour de l’aéroport de Dublin.

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