Le Certificat sanitaire européen devrait être mis en place vers la mi-juin

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Clément Beaune, le secrétaire d’État aux Affaires européennes, pense que ce pass sanitaire sera sans doute obligatoire pour voyager à l’étranger.

Les contours du futur Certificat sanitaire européen se font de plus en plus précis. Ce «passeport vert» sera disponible sous forme électronique ou papier, sur les sites des ministères de la Santé de chaque pays de l’UE, et ce « dès le 15 juin prochain », a annoncé Thierry Breton, le commissaire européen au Marché intérieur, ce dimanche dans le cadre du «Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI».

Ce document sera gratuit, doté d’un QR code, traduit dans la langue du pays de son détenteur (et en anglais), et valable dans tous les pays de l’Union européenne. Il permettra de savoir si l’on a été vacciné, si l’on est guéri ou si l’on a été testé contre le Covid et quand. Il pourra être demandé pour prendre un avion, participer à une «manifestation importante» (dont les événements professionnels et culturels, comme l’a rappelé récemment encore le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux) ou entrer dans un lieu public, «sans pour autant être obligatoire».

Clément Beaune pense différemment sur sa dimension obligatoire pour voyager. « Si le vaccin n’est pas obligatoire, le pass sanitaire sera sans doute obligatoire pour circuler ! » a ainsi indiqué le secrétaire d’État chargé des Affaires européennes, ce lundi matin sur Sud Radio. Ceux qui ne seront pas vaccinés – et notamment les plus jeunes – devront donc réaliser des tests PCR, visibles sur le pass sanitaire, pour pouvoir voyager à l’étranger. « Il faut aussi qu’on sache si quand vous êtes vaccinés, vous êtes contagieux ou non ! A poursuivi Clément Beaune. Ce qu’on ne sait pas encore formellement aujourd’hui. On ne va pas faire circuler des gens partout en Europe si on n’a pas cette preuve scientifique« .

L’Europe va devoir rassurer aussi sur les données présentes sur le pass sanitaire, et garantir que ces informations ne serviront qu’à informer sur son état de santé vis-à-vis du Covid-19, et ne peuvent pas être consultés par des tiers et exploitées dans un autre cadre. Le choix de proposer ce certificat en version papier répond aussi aux préoccupations de ceux qui ne veulent pas le mettre sur leur smartphone.