Carré Destinations : “Dans le MICE, l’Europe du Sud se porte bien, le long-courrier aussi”

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Carré Destinations fait partie des six principaux bureaux de représentation de DMC dédiés aux professionnels du tourisme événementiel. Ces acteurs sont un excellent baromètre de la popularité des destinations. “Celles-ci sont très cycliques dans le MICE. Certaines explosent une année et marchent beaucoup moins bien l’année suivante”, constate Claudia Chevojon chez Carré Destinations. 

«Il se dit souvent que les destinations de l’après-Covid sont moins lointaines qu’avant la pandémie. Ce n’est pas ce que nous observons. Le long-courrier se porte bien» poursuit la directrice (depuis 2007) du bureau réunissant aujourd’hui 19 agences réceptives – dont Nordic Ways sur la Scandinavie depuis mars dernier – présentes dans 35 destinations, soit le monde entier à l’exception de l’Océanie.

La demande correspond d’abord à un noyau dur, soit des destinations européennes soleil à moins de trois heures de vol, tels l’Espagne, le Portugal, la Grèce, Malte… Mais avec la volonté de trouver une offre alternative, par exemple Madère et les Açores sur le Portugal.

« Aujourd’hui, les attentes des clients sont sur des programmes hors des sentiers battus partout dans le monde. Des destinations long-courrier s’y prêtent d’autant plus telles que Madagascar, Tanzanie, Bali… », note pour sa part Audrey Latinier. Celle-ci a rejoint Claudia Chevojon chez Carré Destinations en 2019 (elles viennent de concrétiser leur association professionnelle). L’une et l’autre constatent que le choix des destinations dépend beaucoup des tarifs aériens proposés par les compagnies aériennes, y compris sur le long-courrier. Et de souligner l’impact des nouveaux vols permettant de proposer des destinations moins classiques, tel qu’on peut l’observer avec les dessertes de Salvador de Bahia et Kilimanjaro lancées par Air France l’hiver prochain. 

Claudia Chevojon met aussi l’accent sur l’engagement RSE de tous les réceptifs pour répondre aux demandes des entreprises sur les questions durables, sur la dimension expérientielle qu’ils apportent et « qui est l’essence même de l’incentive », sans oublier parfois une dimension solidaire qu’on souhaite donner à un événement. Pas évident pour autant de voyager durable. «Certaines entreprises souhaitent éviter de prendre l’avion. Mais le recours au train s’avère plutôt compliqué » constate Audrey Latinier. Et avec le raccourcissement de la durée des voyages, en moyenne de trois-quatre jours, le temps de transport doit être bien sûr contenu. Un constat ressort: le rétrécissement de la saison de l’activité MICE et des voyages évènementiels sur quatre mois, soit mai, juin, septembre et octobre. 

Quid enfin des appels d’offres, l’un des sujets de prédilection de Claudia Chevojon ? « Les entreprises n’ont pas conscience du travail réalisé par tous les acteurs concernés lorsqu’on sollicite plusieurs destinations pour un événement, et pour chacune d’elles plusieurs réceptifs ».

Carré Destinations et d’autres bureaux de représentation ont travaillé avec des agences, tous membres de l’association LEVENEMENT, sur un guide de bonnes pratiques entre agences et DMC. Parmi les solutions : rémunérer les briefs. Mais il faut dans ce cas que tout le monde joue le jeu… A défaut d’en arriver là, l’équipe de Carré Destinations se réjouit de constater qu’ « il y a désormais une évolution positive dans les appels d’offres par la diminution du nombre d’agences sollicités pour chaque projet événementiel ».

 

1 COMMENTAIRE

  1. Bonjour
    Votre constat général est totalement partagé.
    En tant que Dmc à Minorque, l’empreinte RSE pour chaque projet est bien réalité avec l’envie « réelle » d’en faire quelque chose de durable pendant et après le voyage. Il est dont déterminant, en tant que local, d’accompagner cette stratégie, devenue éthique dans l’univers corporate, dès le début du projet de Voyage Incentive.
    La saisonnalité évoquée est une évidence, donc, apporter de nouveaux concepts, expérientiels, émotionnels, porteurs de sens qui doivent se positionner, « presque » toute l’année, est nécessaires et attendus. C’est ce que nous développons notamment à Minorque avec des séminaires Codir, Voyage d’engagement solidaire, Voyage initiatique, Déconnexion Sens et Nature … où l’atmosphère du lieu, la rencontre et la connexion sont déterminants
    Concernant l’aérien, il vrai que son budget fait évoluer la décision, mais nous nous apercevons aussi, que même sur du moyen courrier, et même avec une escale qui se doit d’être efficace, l’âme du projet et son programme font aussi la différence.
    Et pour terminer, sur la déontologie Annonceur / Agence / Dmc, je ne peux que partager la dynamique du : Une compétition, oui, saine et transparente c’es encore mieux. Il faut que tout le monde dans notre écosystème joue le jeu pour rendre ce sujet des AO, une véritable dynamique positive et non une contrainte parfois. De notre côté, nous avons instauré le « Double au coeur de tout » lors d’une sollicitation d’une agence pour un AO : 2 agences en compét avec 2 destination OK, si c’est plus nous ne répondrons pas et nous expliquons le pourquoi.
    A votre disposition.
    David James
    Co-fondateur
    Agence réceptive Menorca Island Dmc.

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