La Rochelle, un modèle éco-responsable décliné dans le Mice

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La cité maritime, terre pionnière de l’écologie urbaine et de la mobilité douce, surfe sur la vague verte pour développer son offre de tourisme d’affaires.

On s’y rend le plus souvent en train. En effet, La Rochelle est accessible en 2h30 de Paris-Montparnasse, 2h depuis Lyon, Nantes et Bordeaux. Et une fois sur place, la gare – dont une grande partie de la rénovation en cours sera terminée en début d’année prochaine – se trouve à deux pas du centre-ville. Rapidement s’impose une évidence : on peut tout faire à pied dans cette ville à taille humaine. Et la forte présence des vélos en libre service de traduire l’engagement pris depuis des décennies par ses édiles – à commencer par Michel Crépeau – d’y développer les mobilité douces. Et ce virage vers une transition verte et une économie décarbonée ne semble pas prêt de s’arrêter, la ville aspirant à devenir le premier territoire littoral urbain français à obtenir un bilan « zéro carbone ».

La démarche se retrouve dans l’orientation prise également par La Rochelle Événements, avec un travail sur des chartes éco-responsables, le calcul de l’empreinte carbone d’un événement, le recyclage et revalorisation à 100% des déchets… Cette démarche concerne au premier chef les deux sites de congrès gérés par la Rochelle Événements, l’Espace Encan et le Forum des Pertuis, « des équipements dotés d’un vrai supplément d’âme du fait de leur ouverture sur la mer, pouvant accueillir des événements jusqu’à 2000 personnes » souligne Nicolas Martin, depuis le 1er septembre le directeur général de La Rochelle Tourisme et Événements. Des équipements sans cesse améliorés, avec des travaux de rafraichissement qui débuteront prochainement au Forum des Pertuis, ainsi qu’une rénovation et extension de 1 500 m² supplémentaires de surface d’exposition à l’Espace Encan.

Côté hébergement, La Rochelle peut compter sur 70 hôtels et près de 3.000 chambres (des établissements 2 à 4 étoiles (et la Maison des Ambassadeurs qui devrait récupérer une cinquième étoile) et 275 appartements en résidences hôtelières. Une offre jugée « un peu insuffisante » même si le Mercure situé en face de l’aquarium a augmenté récemment sa capacité, Nicolas Martin regrettant notamment l’absence d’un hôtel lifestyle.

Les élus de la majorité municipale ne souhaitent pas, en revanche, s’étendre sur un sujet sensible, les contestations autour de l’avenir du Parc expo, un espace de 7ha ayant accueilli l’été dernier sa dernière Foire de la Rochelle, son principal événement annuel. La ville entend en effet récupérer le terrain en mars prochain, pour y construire son futur hôpital. Les défenseurs du lieu objectent que son exploitation est bénéficiaire, que les bâtiments sont certes perfectibles mais en bon état, et que les manifestations qui s’y déroulent connaissent toujours une belle fréquentation. Verra-t-on les participants à la prochaine foire se serrer dans les 3ha de l’Espace Encan ? Et quel avenir pour un nouveau parc des expositions dont les plans circulent déjà dans la presse ? Aucune collectivité de l’agglomération, aujourd’hui, ne s’est en effet proposée pour accueillir un tel équipement…