28% des travel managers nord-américains veulent changer d’agence

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28% des travel managers nord-américains veulent changer d’agence
(Ph. AdobeStock)

Une récente étude de la GBTA révèle à la fois les obstacles persistants et les innovations qui pourraient transformer du voyage d’affaires.

L’enquête, menée par la GBTA (Global Business Travel Association) auprès de 166 gestionnaires de voyages aux États-Unis et au Canada, met en lumière les principaux défis auxquels sont confrontées les entreprises dans la gestion de leurs déplacements professionnels.

Des points de friction multiples

Les programmes de voyage d'entreprise font face à plusieurs sources de friction majeures. En tête de liste, la gestion des voyages des invités externes (clients, candidats, intervenants…) génère des difficultés pour 57% des entreprises. 

A noter à ce sujet que Steve Singh a bien senti la marge de progression dans la gestion de ce type de déplacements. Sur le site de Madrona, la société de capital-risque qu’il dirige, celui qui est aussi le fondateur de Concur écrit : “Même au sommet de l'innovation dans le domaine des déplacements professionnels, il y avait toujours une exception flagrante : les voyages des invités.” Et c’est pourquoi, il y a un mois, il co-dirigeait le tour de financement d'amorçage d'une nouvelle startup technologique, Juno, dédié à cette niche.

> Lire aussi : Business travel : qu’est-ce que le “voyage d’invités” auquel Steve Singh s’intéresse tant ?

Les perturbations de voyage arrivent en seconde position (55%), suivies par la gestion des notes de frais et du service des agences de voyage (50% chacun).

Un autre défi majeur concerne les réservations effectuées hors des canaux officiels (le “leakage”). Plus des deux tiers des gestionnaires (67%) rapportent que ces réservations non contrôlées pour les vols sont restées stables ou ont augmenté l'année dernière. La situation est encore plus préoccupante pour les réservations d'hôtels, avec 81% des programmes confrontés à ce problème.

Frustrations technologiques

La New Distribution Capability (NDC), censée révolutionner la distribution des billets d'avion, peine encore à s'imposer. Les réservations NDC ne représentent en moyenne que 6,3% du volume total des réservations aériennes. Les gestionnaires pointent du doigt les intermédiaires : 54% citent soit le manque de contenu NDC dans leurs outils de réservation, soit l'incapacité de leur agence à gérer efficacement ces réservations.

Les outils de réservation en ligne (OBT) présentent également des lacunes importantes. Seuls 13% permettent les modifications et annulations en libre-service pour les réservations NDC, et à peine 17% donnent accès aux avantages liés aux programmes de fidélité.

Face à ces défis, plus d'un quart des entreprises (28%) envisagent de changer d'agence de voyage dans l'année à venir. Les attentes se concentrent sur trois axes principaux : la gestion proactive des perturbations (54%), la gestion des risques et le devoir de vigilance (46%), la capacité à gérer efficacement les réservations NDC (35%)

Par ailleurs, l'étude révèle un fossé important entre la gestion des voyages et celle des réunions. Près de la moitié des entreprises (46%) maintiennent ces deux fonctions en silos, ce qui entraîne des inefficacités et des surcoûts. Les petites réunions sont particulièrement concernées : 53% sont organisées en dehors de tout programme géré, ce qui complique leur suivi et leur optimisation.

Enfin, la gestion des dépenses reste une source de friction majeure, mais des innovations ressenties comme prometteuses émergent. Les gestionnaires s'intéressent particulièrement à : la capture et le rapprochement automatisés des reçus (55%), l'intégration transparente avec les logiciels comptables (39%), l'intégration tout-en-un des cartes, voyages et dépenses (38%).

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