Dans son enquête, SAP Concur identifie les facteurs de tension dans le domaine des voyages d’affaires parmi lesquelles une baisse de budget redouté par près d’un travel manager sur deux.
Les restrictions de voyages et les budgets serrés exercent une pression sur les déplacements professionnels au point de parfois créer des tensions entre voyageurs d’affaires et travel managers, selon SAP Concur. Après une enquête mondiale menée auprès de 3 750 voyageurs d’affaires et 600 Travel managers sur 24 marchés, l’entreprise révèle l’impact de la réduction des budgets sur les déplacements.
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« L’environnement économique actuel crée des tensions entre les voyageurs d’affaires, les gestionnaires de voyages et les dirigeants d’entreprise », estime Charlie Sultan, président de Concur Travel chez SAP Concur, dans un communiqué.
Des budgets en baisse
Interrogés sur les difficultés à exercer leur activité cette année, 42% des travel managers indiquent redouter les réductions de budget alloué aux voyages d’affaires dans un contexte d’incertitude globale.
Pour autant, 35% des gestionnaires considèrent le fait de répondre au besoin de flexibilité des collaborateurs comme la priorité pour leur entreprise.
Des inégalités entre collaborateurs
Côté voyageurs, le rapport constate un sentiment d’injustice croissant. Si deux tiers des sondés reconnaissent le caractère indispensable des voyages d’affaires pour l’évolution de leur carrière, ils sont autant à estimer ne pas toujours avoir les mêmes opportunités de déplacements que leurs collaborateurs.
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Parmi les facteurs d’inégalité, les sondés évoquent le niveau d’ancienneté (19 %), l’âge (18%), le fait d’être parent (14%), le lieu de résidence (14%), l’apparence physique (12%), la fréquence de visites au bureau (12 %), le genre (11%) ou encore l’accent (11%).
Les collaboratrices estiment que certains facteurs – comme l’âge (20%) et le fait d’être parent (17%) – ont un impact plus significatif sur les opportunités de voyages d’affaires qui s’offrent à elles. Un sentiment partagé par les voyageurs d’affaires LGBTQ+ : l’apparence physique (20% ou encore l’orientation sexuelle (20%) étant considéré comme un frein plus important, révèle l’enquête.
La sûreté, un frein persistant
SAP Concur rapporte que près de 9 voyageurs d’affaires sur 10 (88%) ont été contraints de prendre des mesures inattendues au cours des 12 derniers mois en raison de retards inattendus, d’annulations ou de la nécessité de changer d’itinéraire au cours d’un voyage d’affaires.
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Avec des disparités entre générations : 94% des voyageurs de la génération Z ont été contraints de revoir leur plan de voyages contre seulement 68% des baby-boomers. L’ancienneté serait-elle synonyme d’expertise ? Quoi qu’il en soit, les préoccupations en matière de sûreté constituent le frein principal (44%) aux déplacements professionnels, toutes générations confondues. Pour un quart des sondés (29%), les risques de retard et d’annulation constituent également un motif d’annulation.