Baromètre de l’hôtellerie d’affaires 23 : hausses partout, encore plus à Paris

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Baromètre de l'hôtellerie d'affaires 23 : fortes augmentations partout, encore plus à Paris

Le Baromètre de l'hôtellerie du voyage d'affaires vient de paraître. Paris caracole en tête des taux d'occupation et des prix. Le reste de la France se porte bien aussi.

La maîtrise de la dépense hôtelière est un casse-tête pour les travel managers et la forte tendance inflationniste du secteur la rend plus cruciale encore. Le Baromètre de l’hôtellerie d’affaires (BHA), réalisé par CDS Groupe et MKG Consulting, a l’ambition d’être un outil de visibilité et donc de pilotage. Il n’est pas prospectif, certes, mais la finesse et la richesse de sa donnée - tarifs par catégorie, par ville, à l’échelle européenne avec un focus sur la France, l’Allemagne et l’Italie - recèlent de précieuses informations, y compris pour sensibiliser le voyageur, d’après Ziad Minkara, CEO de CDS Groupe.

Où se place Paris en Europe ?

En voici donc la livraison 2023 (ici in extenso) et la flambée des prix est bien confirmée, quelles que soient les destinations, quelle que soit la catégorie d’hébergement. MKG et CDS y imputent deux facteurs principaux : le dynamisme du marché loisir (avec notamment le retour massif des touristes internationaux) qui crée une pression sur le taux d’occupation, et la répercussion de l’augmentation des coûts du service (énergie, alimentaire, personnel). 

Concernant la France, on peut y ajouter un troisième facteur à cheval sur le Q3 et le Q4 : l’effet Coupe du monde de rugby. Ce qui explique en partie les records enregistrés par Paris en termes de moyenne, toutes catégories confondues : deuxième taux d'occupation après Londres (79% vs 81%) et tarif  le plus élevé de la nuitée incluant le petit-déjeuner (271€). 

Qu'en est-il des autres villes française ?

Pour le reste de la France, les évolutions (comme les niveaux, mais c'est une permanence) sont moindres qu'à Paris. Concernant le taux d'occupation, les presque 5% qu'a connu Paris entre 22 et 23 ne trouve d'équivalents qu'à Rouen (+5,4%), Nice (+4,9%) et Strasbourg (+4,6%). Mais l'évolution, même plus modeste, est positive, au pire à la stagnation, à l'exception de Biarritz (-0,9%) qui, comme toutes les villes "MICE", peut connaître ces fluctuations d'une année sur l'autre (en fonction de très gros salons et/où congrès biennaux, par exemple).

Hausse généralisée aussi en termes de prix avec quelques cas spectaculaires : Lyon (+13,9%), Nantes (+10%) et Rouen (+9,5%). Précisons que la consultation du BHA dans ses détails, notamment par catégorie d'hôtel, est nécessaire pour obtenir un tableau plus juste : comment, en effet, comparer et donner du sens à une stagnation des prix cannois avec un prix moyen de 432€, à une augmentation clermontoise de 7,8% avec une nuitée moyenne plus de quatre fois moins onéreuse.

A noter que ce BHA, CDS Groupe et MKG Consulting entendent le mensualiser dès cette année. Les chiffres de janvier 24 sont en train d'être passés à la moulinette. L'acuité de l'aide à la gestion des dépenses hôtelières en sera multipliée par douze. On peut déjà se projeter dans un an et parier sans risque sur un Paris gagnant, médaille d'or toutes catégories, car s'il n'y aura pas de Coupe du Monde de rugby en 24, les Jeux olympiques et paralympiques lui promettent la première marche du podium.