BCD Travel : le risque lié aux événements naturels en forte hausse

0
270

Le dernier rapport Travel Risk Outlook publié par BCD Travel identifie les sept catégories de risques susceptibles d’avoir un impact sur les déplacements professionnels. Les événements naturels, violences à la personne et troubles civils pèsent pour 44 % de tous les incidents liés aux voyages d’affaires en 2021, selon l’équipe Global Crisis Management (GCM) de la TMC. Laquelle constate également que les incidents liés aux voyages aériens sont en forte baisse et les incidents ferroviaires en forte hausse.

L’heure est à la reprise dans le secteur du voyage d’affaires. Mais les travel managers, responsables achats et autres organisateurs de déplacements professionnels vont désormais devoir gérer davantage d’incertitudes et de risques, comme le souligne le dernier rapport Travel Risk Outlook publié par BCD Travel, basé sur les statistiques internes de son équipe Global Crisis Management (GCM) et sur des sources externes (IATA, GIEC, OMS, Oxford Economics, Forum économique mondial…).

La nature des risques liés aux voyages a en effet considérablement changé au cours des quatre dernières années. Et les voyageurs sont exposés à un “éventail plus large de risques avec le rebond des voyages d’affaires« , confirme Jorge Mesa, directeur de la gestion globale des crises chez BCD Travel.

Les risques quotidiens tels que les perturbations de vols, les vols ou les pertes de bagages demeurent. Mais les incidents liés aux voyages aériens sont passés de 29 % en 2018 à 20 % en 2021, comme l’indique le tableau ci-dessous de l’équipe GCM. Ce qui ne signifie d’ailleurs pas nécessairement moins de perturbations de vols. Compte tenu de la hausse des incidents ferroviaires (de 15 % en 2018 à 20 % en 2021), l’explication la plus probable est l’utilisation proportionnellement plus importante d’autres modes de transport que l’avion par les voyageurs.

L’équipe GCM note aussi que les événements naturels et les troubles civils pèsent désormais pour 44 % des incidents. Et les conditions météorologiques extrêmes, les tremblements de terre et les incendies de forêt représentent à eux seuls 24 % de tous les incidents en 2021 contre 18 % en 2018. Autre constat, l’évolution en dents de scie des incidents liées au risque personnel ces quatre dernières années. Mike Janssen, Global Chief Operating Officer et Chief Commercial Officer chez BCD, relève que “toutes les organisations ne voyagent pas vers des destinations où les enlèvements ou les discordes géopolitiques présentent des risques (…). Mais dans le monde entier, il existe un nombre croissant de dangers différents qui menacent les employés et les organisations« .


Le rapport Travel Risk Outlook identifie sept catégories de risques susceptibles d’avoir un impact sur les voyages d’affaires :

1. Perspectives économiques : La santé de l’économie est peut-être le plus grand défi, avec un vrai impact sur la maîtrise des coûts et les budgets de voyages.

2. Changement climatique et événements météorologiques extrêmes : Les statistiques de BCD montrent une augmentation des perturbations de voyages dues à des événements naturels. En 2020, le nombre d’incidents liés à des phénomènes climatiques et météorologiques, par million de passagers aériens, a augmenté de 82 % par rapport à l’année précédente. Et une nouvelle hausse de 23% a été enregistrée en 2021. Selon le GIEC (Groupe d’experts intergouvernementaux sur l’évolution du climat), les deux prochaines décennies annoncent des risques climatiques multiples et inévitables.

3. Le contexte géopolitique : La guerre en Ukraine témoigne de la rapidité avec laquelle une situation géopolitique peut dégénérer, et avec quel impact sur les prix et les déplacements professionnels.

4. Le risque de violence sur sa personne : Les troubles civils et les actes de violence représentent 20 % des incidents en 2021 (contre 15 % en 2018). Cela montre que le risque ne se limite pas au voyage vers/depuis une destination ; les voyageurs sont tout autant exposés à des risques à destination. Et la nature aléatoire de la criminalité (agressions, enlèvements…) et du risque terroriste fait de la localisation et de la communication avec les voyageurs d’affaires un point important du rôle d’un gestionnaire de voyages.

5. La cybersécurité : Le passage accru au télétravail et co-working pendant la pandémie a augmenté l’exposition des systèmes informatiques des entreprises aux menaces externes. Or, près du tiers des employés dans le monde devraient travailler totalement ou en partie à distance cette année. Ce risque est donc parti pour durer.

6. Les menaces sanitaires : Les scientiques, entre autres risques, continuent d’alerter sur la potentielle menace d’un nouveau variant du Covid hautement transmissible et capable d’échapper aux vaccins existants.

7. Nouveau monde, nouveaux risques de voyage : La nouvelle organisation du travail modifie notre façon de travailler et de voyager. Pour s’assurer que tous les employés, et pas seulement les voyageurs, sont protégés lorsqu’ils travaillent à distance, les entreprises doivent envisager de passer de la gestion des risques liés aux voyages à la gestion des risques liés aux personnes.