Bien-être du voyageur d’affaires : peut mieux faire !

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Selon une récente enquête de BCD Travel, le bien-être des voyageurs est la priorité des programmes de voyages d’affaires, après le devoir de diligence (duty of care). Mais les engagements des entreprises ne semblent pas toujours suivis d’effets. Et il existe des différences de perception du bien-être entre les acheteurs voyage et les voyageurs d’affaires.

Le bien-être des voyageurs d’affaires, une priorité pour les entreprises ? D’après une enquête de BCD Travel réalisée en mars dernier auprès de 118 acheteurs de voyages d’affaires dans le monde entier (42% en Amérique du Nord, 32% en zone EMEA, 13% en Amérique latine et 11% en Asie Pacifique, travaillant pour les deux tiers d’entre eux dans des entreprises de plus de 10 000 salariés), 92 % des personnes interrogées considérent ce sujet comme extrêmement ou très important. Malgré cette importance, seuls 62% d’entre eux ont déclaré que leurs entreprises fournissaient un soutien au bien-être des voyageurs, et 14% qu’elles prévoyaient d’augmenter le budget dédié au bien-être des voyageurs en 2022.
 
BCD Travel a également mené une enquête sur le bien-être auprès de 875 voyageurs d’affaires en février dernier. Les deux études révèlent des similitudes et des différences dans la perception de l’engagement des entreprises. Ainsi, 62% des acheteurs de voyages estiment avoir connaissance des mesures de bien-être visant à soutenir les voyageurs d’affaires, contre 51% chez les voyageurs d’affaires eux-mêmes. Idem pour le choix des mesures à même d’améliorer le bien-être, avec toutefois davantage de similitudes que de différences. Les acheteurs de voyages et les voyageurs ont classé l’emplacement pratique de l’hôtel (73% et 58% respectivement), les vols directs (71% et 70%) et la classe affaires pour les vols long-courriers (57% et 54%) parmi les cinq options stratégiques les plus importantes pour l’amélioration du bien-être des voyageurs.

Les acheteurs considèrent également que la liberté de décider de voyager ou non (55%) et un processus simple d’approbation des voyages (55%) sont des options importantes dans leur contribution au bien-être des voyageurs. Aucune de ces deux options ne figure, en revanche, dans le top 5 des voyageurs d’affaires, qui apprécient davantage la sélection des sièges d’avion (59%) et les mesures visant à accélérer la fluidité dans les aéroports (58%). De plus, alors que 43% des acheteurs inscrivent le choix de voyages durables dans une démarche visant à améliorer l’expérience du voyageur, ils ne sont que 20% des voyageurs interrogés à estimer que cela contribue à leur bien-être.

« Cette enquête révèle un écart important entre l’offre et la demande de bien-être, ainsi que des points de vue divergents sur les mesures qui favorisent le plus le bien-être des voyageurs« , constate Mike Janssen, Global Chief Operating Officer et CCO de BCD Travel. « Les acheteurs de voyages doivent aligner leurs politiques sur ce qu’apprécient leurs voyageurs, et sur ce dont ils ont besoin. Dans le même temps, ils devront peut-être aussi consacrer plus de temps et d’efforts à communiquer clairement sur les avantages du soutien mental, qui est actuellement moins valorisé que le soutien physique.« 

Les acheteurs considèrent en effet les mesures de soutien mental (formation à la gestion du stress, conseil en santé mentale…) comme plus importantes que les mesures de bien-être physique (recommandations de restaurants, conseils en matière de nutrition, de sommeil et de récupération…), à la différences des voyageurs d’affaires. En termes de soutien à l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, les acheteurs de voyages accordent plus d’importance à la possibilité de travailler à domicile avant ou après un voyage (64%) que les voyageurs (48%), même si cette option est très appréciée des uns et des autres.

Autres mesures appréciées par les deux publics sondés : l’autorisation de travailler depuis n’importe quel endroit, ou encore le bleisure. Derniers constats, les voyageurs sont plus intéressés que les acheteurs de voyages par des congés supplémentaires pour compenser les voyages d’affaires en dehors des heures de travail (53% contre 20%), par la possibilité d’être accompagné par un partenaire (50% contre 19%) et par des congés à prendre après de longs voyages (48% contre 7%).