Business Travel, MICE et RSE : gardez le cap !

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A l’occasion du Carrefour des Experts organisé par GBTA, jeudi 6 février, plusieurs acteurs du secteur ont rappelé l’importance de maintenir le cap en direction d’une politique Travel et MICE plus durable. 

L’année 2025 pourrait-elle marquer la fin du greenwashing, tous secteurs confondus ? Comme le rappelle Olivier Benoît, Senior Vice-President d’Advito, une directive européenne a été votée en février 2024 pour mettre fin à « l’écoblanchiment » ou « greenwashing ». Les États membres disposent de 24 mois pour intégrer la mise à jour dans leur droit national, soit jusqu’à 2026. Cette nouvelle directive interdit les revendications environnementales génériques comme « green », « écologique », « durable » ou bien encore « bon pour le climat », sauf si l’entreprise est capable de prouver l’excellence de sa performance environnementale. Sont également bannis, les écolabels privés, en particulier dans le secteur hôtelier, s’ils ne montrent pas une transparence « totale » et s’ils ne sont pas évalués par une tierce partie. Enfin, toute référence à un impact réduit, neutre ou positif dès lors qu’elle est basée sur la compensation, ne sera plus valable. Dans le marché du voyage d’affaires, l’impact pourrait être considérable. 

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Une directive qui impactera le BT dès 2025

Selon Olivier Benoit, cela pourrait obliger les OBT à revoir leur affichage et opérer des changements de terminologie (ex : Green Key, Green Fare…) et à ne plus employer le mot sustainable aviation fuel (SAF) en préférant « Alternative Aviation Fuel ». Les entreprises pourraient également être amenées à réévaluer l’impact environnemental de leurs fournisseurs en s’assurant de la certification de leur label, par exemple, et de revoir leur plan de communication. « Dès 2025, le BT sera impacté par cette directive. Pour s’y conformer, la collaboration entre acheteurs et fournisseurs sera primordiale afin de pouvoir relayer les bonnes informations aux voyageurs et les faire participer à cette transition », explique-t-il.  

Le MICE, l’angle mort de la RSE en entreprise ? 

Côté Travel, si cette transition est engagée depuis plusieurs années déjà, il reste important de mettre en place des leviers stratégiques pour qu’elle soit efficace. « L’entreprise doit être capable de mesurer des indicateurs pertinents pour évaluer le succès d’une stratégie, comme la proportion des trajets en train vs avion, le motif de déplacement d’un collaborateur et l’impact sur son bien-être », déclare Paulina Dziedzic, consulting manager chez Amex GBT. Selon elle, il ne faut également pas négliger le pouvoir d’influence et de sensibilisation au développement durable auprès des voyageurs. « Le voyageur doit pouvoir accéder, lors de sa réservation, à l’affichage des émissions de CO2, filtrer les trajets par émissions ou bien encore se voir proposer d’investir dans des projets durables », ajoute-t-elle.

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Sur le marché du MICE, Yanisse Belardi, directrice adjointe du groupe IME, rappelle que le secteur de l’évènementiel a un fort impact environnemental et que l’enjeu d’écoresponsabilité est primordial. « Le MICE ne doit pas être l’angle mort d’une politique RSE en entreprise, mais en faire partie intégrante et contribuer à valoriser l’image de marque », déclare la directrice d’IME. Selon elle, une stratégie MICE bas carbone n’est pas une contrainte mais une opportunité. Pour cela, plusieurs indicateurs doivent être mesurés et adaptés selon la quantité de participants, la durée de l’évènement et sa localisation. Afin d’atteindre les objectifs de décarbonation, elle rappelle l’importance du choix des fournisseurs, tout en assurant qu’il y a « nécessité d’agir ». 

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