Jean-Pierre Mas, Président des EDV, Mumtaz Teker, administrateur de l'APST, René-Marc Chikli, Président du SETO

Au Congrès des Entreprises du Voyage (EDV), Jean-Pierre Mas se félicite de l’action de son organisation et se réjouit d’un avenir sans Covid pour se concentrer sur la modernisation de la profession.

Ce jeudi 5 mai, c’est de Punta Cana, en République dominicaine, que Jean Pierre Mas s’est exprimé lors de l’ouverture du Congrès des Entreprises du Voyage. Il aura fallu attendre une quarantaine de mois, depuis octobre 2018, pour qu’il s’exprime dans la solennité d’ un tel cadre, pandémie oblige.

C’est précisément la crise sanitaire qui fut au centre de son propos, ou plutôt les conséquences économiques désastreuses pour le secteur du voyage. L’action des EDV auprès du gouvernement aura contribué à débloquer quelque quatre milliards d’aides pour soutenir des acteurs aux abois.

Quatre milliards d’euros dont la moitié fut consacrée à l’aide au remboursement des clients des agences, un milliard en soutien aux frais fixe et en allègement des charges sociales. Ce sont les 750.000 euros sous forme de prêts garantis par l’Etat qui vont faire encore l’objet de négociations entre les EDV et le gouvernement.

Ces PGE, à l’origine remboursables au bout d’un an sur cinq ans, sont déjà passés à une échéance de deux ans remboursables sur quatre ans. Le patron des EDV aimerait obtenir un calendrier plus souple, au cas par cas, pour les entreprises les plus en difficulté, 30% d’entre elles selon Jean-Pierre Mas. Pour l’heure, Bruno Le Maire freine des quatre fers.  

Avenir

Au final l’autosatisfaction, dont Jean-Pierre Mas dira qu’il s’en méfie, se fera down tempo et accompagnera un hommage à l’action volontariste du gouvernement. Outre le dossier des PGE, l’avenir, espère le même, va enfin permettre aux EDV de se concentrer sur ses missions fondamentales qu’il résume en trois chantiers : attractivité (auprès des clients et des talents), digitalisation et écotourisme.

De façon plus immédiate, les EDV vont devoir se frotter aux représentants de la SNCF qui entendent baisser la commission des agences (actuellement de 3%). Et rester attentives à la mise en place de NDC dans le voyage d’affaires.

Malgré ces dossiers épineux, l’horizon incite à l’optimisme : la reprise est là… sauf pour le business travel qui ne retrouvera pas ses niveaux antérieurs… ni en 2023, ni en 2024.