Corporate Mobilities et OpinionWay publient les résultats de la sixième vague de l’Observatoire des Déplacements Professionnels en France et à l’étranger. L’étude met en avant six tendances observées en 2022 et celles qui façonneront le voyage d’affaires en 2023.
Réalisée en interrogeant les voyageurs d’affaires et non les entreprises, cette nouvelle édition de l’Observatoire des Déplacements Professionnels met en évidence 6 tendances principales. La première concerne la diminution de la fréquence et des intentions de déplacements en France et en progression confirmée à l’international, quels que soient la nature et les motifs de déplacements. Selon Yann Barbizet, Président et co-fondateur de Corporate Mobilities, la tendance est au « voyager moins », en termes de nombre de déplacements, et l’ouverture internationale est très progressive.
Les voyageurs restent tout de même attachés aux déplacements et la crise sanitaire n’est plus vécue comme un frein au voyage. Même si la rencontre virtuelle reste favorisée quand cela est possible, le présentiel est « globalement plus efficace pour construire une relation client, la confiance et accroitre la productivité ».
L’évolution des PVE portée par le télétravail et l’enjeu environnemental
Le troisième point concerne l’évolution des politiques voyages qui mixent désormais des directives agissant sur l’organisation du déplacement, les modes de travail et la prise en compte des enjeux environnementaux. « Les enjeux autour de la réorganisation du travail impactent directement et fortement les voyages d’affaires. On observe que depuis la première vague du Covid, les entreprises encouragent l’usage de la visioconférence et cela reste une constante immuable. 70% des rendez-vous en moyenne se font en visio », nous explique Yann Barbizet. « L’anticipation est également un élément important pour des questions d’organisation ou de prix. Globalement, de nombreuses PVE se concentrent désormais sur le nombre de déplacements professionnels et leur durée. Nous observons un ensemble d’éléments qui agissent sur l’évolution du BT », ajoute-t-il. Sur l’aspect environnemental et mobilité, 1/3 des voyageurs déclarent que leur entreprise a mis en place une politique de micromobilité afin d’inciter les salariés à emprunter les transports en commun ou de favoriser les mobilités douces.
En parallèle, 75% des voyageurs indiquent que leur entreprise a mis en place un plan de sobriété énergétique parmi lesquels 3/4 considèrent que la sobriété énergétique a ou va renforcer la politique de déplacements responsables.
La sécurité et l’équilibre pro/perso en tête des critères lors de l’organisation d’un déplacement professionnel
A travers le cinquième point, ont apprend que les voyageurs sont prêts à repenser leurs déplacements dans une logique de sobriété en incluant des critères liés aux garanties sécuritaires et sanitaires (89%), à la préservation de l’équilibre pro/perso (88%), à la productivité (83%) et dans une moindre mesure à l’impact environnemental (78%). Pour Yann Barbizet, les voyageurs font un mélange d’un certain nombre de critères qu’ils vont eux-mêmes prendre en compte pour l’organisation de leur déplacement : « Le coût est par exemple l’un des critères les moins importants pour eux ». En revanche, voyager responsable est désormais un critère important, même si 40% des répondants demandent à être convaincus par des solutions concrètes pour basculer vers des déplacements plus éco-responsables.
Enfin, 8 voyageurs sur 10 déclarent être fortement intéressés par de nouvelles propositions liées au voyage responsable comme tester la conduite de véhicules électriques ou hybrides, connaître le coût global d’un déplacement professionnel incluant l’ensemble des composantes du déplacement ou bien encore pouvoir choisir entre différentes alternatives de déplacement en fonction du coût global et du bilan carbone.