Enquête Travelport : les voyages d’affaires à l’ère post-numérique

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Selon de nouvelles recherches publiées par Travelport, une entreprise technologique au service de l’industrie mondiale du voyage, les voyageurs de la génération Z (nés à partir de la fin des années 90) et de la génération Y (nés dans les années 80) poussent les voyages d’affaires vers une ère post-numérique en Europe, à la recherche d’expériences authentiques.

Cette étude, pour laquelle des milliers de voyageurs d’affaires en Europe ont été interrogés, révèle comment la moitié de la génération Z et plus d’un tiers de la génération Y (également appelée millenials) qui voyagent pour affaires recherchent presque toujours du contenu généré par les utilisateurs sur des sites comme TripAdvisor pour les voyages d’affaires. À titre de comparaison, 26 % des baby-boomers européens ont déclaré le faire.

Les deux groupes d’âge ont fait davantage confiance aux évaluations que les générations précédentes. Il y avait également une forte corrélation entre l’âge des voyageurs, le niveau de confiance dans le contenu des avis et la confiance dans la capacité à identifier correctement et à éviter la désinformation. En d’autres termes, plus le voyageur est jeune, plus il est détendu sur les risques d’être trompé par de faux avis et du contenu payant.

Née après 1995, la Génération Z représente aujourd’hui plus de 32 % de la population mondiale. Alors que leur présence sur le marché du travail est encore en train d’émerger, la recherche a révélé combien de ces jeunes voyageurs marquent les voyages d’affaires en augmentant leur engagement auprès de sources hors ligne comme les professionnels du voyage. L’utilisation de sites mondiaux comme Wherefor ou Kiwi, qui font des recommandations de voyage et de plateformes offrant des choix de voyage alternatifs comme Hopper, était également 14 et 21 % plus élevée chez les plus jeunes voyageurs que chez les baby-boomers, respectivement.

Cette étude Travelport révèle une forte demande d’engagement et de personnalisation omni-canal parmi les plus jeunes voyageurs, considérés comme les plus équipés en technologie. Ils se sont également montrés agnostiques en matière de dispositifs et de plateformes lors de la recherche et de la réservation de voyages d’affaires, leur temps étant réparti de manière égale entre les ordinateurs (59 %), les rencontres en face à face (54 %), les téléphones portables (45 %) et les téléphones (45 %).

Cette demande de flexibilité entre les appareils a cependant contribué à plusieurs frustrations. Un tiers (28 %) des plus jeunes voyageurs n’étaient pas satisfaits de devoir respecter la politique de voyage de l’entreprise et seulement un cinquième (21,9 %) ont déclaré utiliser les outils de réservation de l’entreprise pour répondre aux exigences des voyages d’affaires.

Parmi les autres frustrations, citons le fait de devoir réserver séparément des éléments d’un voyage, ce qui a entraîné une demande pour des super-applications comme WeChat en Chine et Tinkoff en Russie, la première entrée de l’Europe dans cet espace.

En se tournant vers leurs pairs et les professionnels du voyage pour trouver des solutions à ces points douloureux, et comme moyen de naviguer dans les vastes archives de contenus génériques de voyage disponibles en ligne, l’étude est la plus forte indication à ce jour que la transformation numérique en tant que différenciateur ne suffit plus à elle seule.

La notion d’ère post-numérique a récemment été abordée par Accenture (une des plus grosses entreprises internationales de conseil et de technologies), qui suggère que les entreprises tournées vers l’avenir doivent commencer à établir la confiance avec leurs clients grâce à une approche responsable et intégrée de la technologie afin de répondre à la demande d’aujourd’hui.