Entre contrainte et expérience voyageur, qu’est-ce qu’une bonne PVE ?

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Selectour

[Communiqué] Nous avons posé 6 questions stratégiques au réseau Selectour. Patricia Morosini, sa directrice "Business Travel", répond à la deuxième...

Patricia Morosini : Poste important de dépenses, il est logique que les déplacements professionnels soient encadrés par une politique voyage d’entreprise. Dans les grands groupes mais aussi les PME, voire parfois les TPE. En effet, pendant la pandémie, nous avons vu apparaître de nouvelles règles d’approbation et un déploiement plus massif des PVE dans les plus petites entreprises.

Même si ce sont des éléments importants, la réduction des coûts et le contrôle des dépenses ne sont pas les seuls paramètres à prendre en compte quand on définit une PVE. La satisfaction et la sécurité des voyageurs ne doivent pas être négligées avant de fixer les règles.

Une gestion optimisée des déplacements, c’est appliquer la politique achat en maximisant les contrats fournisseurs, tout en prenant en compte la qualité de la prestation proposée.

La TMC, garante du respect des règles de voyage, peut assister l’entreprise dans la définition d’une politique ajustée. Elle peut évaluer avec le gestionnaire des achats les pratiques existantes et analyser les données des périodes précédentes. Les enquêtes et évaluations préalables auprès des voyageurs fréquents permettent également d’identifier les points d’amélioration.

La PVE n’apporte pas que des contraintes aux voyageurs. La préconisation de l’usage des canaux de réservations assure à l’entreprise le suivi, l’assistance et la sûreté des salariés en déplacement.

La configuration des outils de réservation (Self Booking Tool) apporte de la visibilité aux collaborateurs de la société sur les critères de la PVE. L’utilisateur est guidé et les processus de validation garantissent un meilleur contrôle. Le SBT informe sur les classes de réservation autorisées, le type de transport préconisé (train vs avion par exemple), les dépenses prises en charge, les fournisseurs à privilégier etc.

Des paramétrages supplémentaires restent à mettre en place pour adapter les solutions aux nouveaux usages et aux enjeux RSE : politique évolutive, bleisure, définition des voyages non essentiels, réunions virtuelles et frais ancillaires (bagages, accès aux salons, sièges), par exemple.

Les SBT permettent une certaine précision dans la configuration mais les innovations technologiques telles que le Machine Learning ou l’Intelligence Artificielle devraient apporter encore plus de finesse dans la définition des règles.  Ces évolutions pourraient ainsi prendre en compte les éléments qui peuvent impacter le bien-être des collaborateurs : le décalage horaire, la fréquence de déplacement, les vols de nuit… Mais aussi permettre plus de personnalisation, de flexibilité et de d’autonomie dans l’organisation de leur déplacement.

La définition d’une politique voyage réussie :  le juste équilibre entre la gestion du budget et la productivité des voyageurs en apportant plus de flexibilité et de confort. Cet équilibre est le garant de la fidélité des collaborateurs et de l’attraction de nouveaux talents.