L’OMS a déclaré le 14 août dernier que l’épidémie actuelle de mpox en Afrique constituait une urgence de santé publique de portée internationale. Quelques semaines plus tard, International SOS fait un point sur la situation.
Au moins 13 pays africains, y compris des nations précédemment épargnées comme le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda, ont signalé des cas de monkeypox, connue également comme la variole du singe, et une nouvelle souche baptisée clade 1b.
Le 14 août dernier, face à la propagation rapide du virus dans les régions africaines l’OMS a voté en faveur d’une déclaration d’USP. “L’alerte est mondiale puisqu’il y a quelques cas observés dans les pays européens mais l’Afrique reste à ce stade la plus touchée”, commente Philippe Guibert, Directeur médical d’International SOS, dans un communiqué.
Mpox : une situation épidémiologique floue
Dans son dernier point de situation, la société spécialisée dans la sûreté des voyageurs d’affaires appelle les entreprises concernées à se tenir informées des dernières mises à jour médicales et à donner la priorité à la communication préventive auprès des collaborateurs. Alors que la souche originelle du virus se transmettait principalement de l’animal à l’homme, la transmission du variant se fait entre humains. International SOS rapporte plus de 17 000 cas suspects en Afrique et 617 décès sur le continent depuis janvier 2024.
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Toutefois, la situation épidémiologique dans les pays africains reste floue. “De nombreux cas ne sont pas notifiés”, souligne de son côté Paul Mawaw, Professeur au Département de Santé Publique de la Faculté de Médecine de l’Université de Lubumbashi en République Démocratique du Congo. La circulation de 3 génomes, le haut niveau de transmission et le taux de mortalité plus élevé de la souche clade 1b chez les personnes immunodéprimées, distinguent cette épidémie qui semble affecter différemment les communautés par rapport à celle de 2022.
Faut-il annuler les voyages d’affaires en Afrique ?
Veiller à son hygiène personnelle, se laver fréquemment les mains et éviter tout contact avec des personnes malades ou avec des matériaux contaminés par des personnes malades, éviter le contact peau à peau, notamment en évitant les foules et consulter un médecin en cas d’éruption cutanée, sont autant de précautions à prendre pour se prémunir contre l’épidémie de mpox.
L’application de ces recommandations sanitaires paraît suffisante pour protéger les voyageurs d’affaires qui se rendent dans ces régions de l’Afrique. “Le risque de transmission est complètement maîtrisé à partir du moment où l’on respecte les recommandations nécessaires qui s’appliquent à la plupart des maladies présentes sur le continent africain”, conclut Philippe Guibert, qui appelle les gestionnaires de voyages et les collaborateurs à « garder raison » dans la situation actuelle.
