[Exclusif] Air France-KLM prolonge la surcharge GDS de 3 € pour les TMC

Face à l'adoption croissante de la NDC par les agences de voyages d'affaires, Air France-KLM annonce la prolongation jusqu'à fin décembre 2025 de la surcharge EDIFACT réduite de 3€, témoignant d'une approche collaborative dans la transition technologique du secteur.

Interrogé en marge du Congrès des Entreprises du Voyage, qui s'est déroulée au Maroc du 15 au 17 mai dernier, Henri Hourcade, directeur général d'Air France-KLM pour la France, révèle que “le taux de pénétration NDC dans les agences affaires est passé de 10% début janvier à 17% en avril 2024, soit une progression de 70% en seulement trois mois”. Cette évolution significative témoigne d'une réelle dynamique d'adoption par l'ensemble des acteurs du secteur, avec notamment des entreprises clientes ayant déjà basculé jusqu'à 80% de leurs réservations vers la NDC.

Dans ce contexte, conscient des enjeux techniques et opérationnels que représente cette migration, Air France-KLM adopte une approche pragmatique. Le groupe aérien a décidé de prolonger jusqu'à fin décembre 2025, alors que la date butoir était initialement le 1er juillet prochain, la période transitoire pendant laquelle les agences “corpo” et polyvalentes (30% de voyage d’affaires) ne sont soumises qu’à une surcharge EDIFACT symbolique de 3 €, contre les 24 € du “régime général”. Cette décision s'inscrit dans une stratégie de partenariat visant à accompagner les acteurs du secteur dans leur montée en puissance technologique.

A la question “pouvez-vous assurer que, globalement, des billets achetés via la NDC le sont à un tarif inférieur ou égal à ceux qui le sont sur le canal historique”, Henri Hourcade répond : “oui”. Il souligne que “sur certains vols long courrier en classe affaires, les écarts de prix peuvent atteindre jusqu'à 200€ en faveur de la tarification dynamique par rapport aux tarifs EDIFACT”. Le dirigeant affirme en outre que la NDC permet l'achat de bundles (forfaits incluant plusieurs services) plus avantageux que l'acquisition séparée des prestations.