Engagées avec les syndicats durant le dernier trimestre de 2020, les négociations portant sur le PSE/PDV défini par la direction d’AMEX butent sur plusieurs points.
Faisant face aux difficultés qui frappent le marché des déplacements, la direction de la TMC a proposé aux partenaires sociaux un accord PSE/PDV (plan sauvegarde de l’emploi / plan de départ volontaire), un accord APLD (activité partielle longue durée) et un accord Télétravail. Selon nos confrères de Tourmag.com, 148 emplois sont visés. Les accords ont été signés par le syndicat majoritaire CFTC le 03 novembre 2020. Cependant, seul celui sur l’APLD a été signé par la CFDT qui s’oppose à la direction pour plusieurs raisons.
La CFDT monte au créneau et pas que pour GBT France
Pour les agences de voyages et les TMC, la modulation du taux de prise en charge à 70% du salaire brut a été prorogée jusqu’au 30 juin 2021 mais cet accord ne contient pas d’engagements en matière de maintien dans l’emploi et de formation pour sécuriser l’avenir des plus de 30 000 salariés du secteur.
La CFDT annonçait au mois de décembre : « Avec cet accord, une entreprise dans une situation économique difficile pourrait mettre en place un plan de sauvegarde de l’emploi ou des ruptures conventionnelles individuelles ou collectives comme c’est déjà le cas chez GBT sans avoir à respecter l’engagement de maintien dans l’emploi des postes en activité partielle, tout en profitant des différentes aides publiques mises en place justement pour conserver lesdits emplois. »
Le syndicat juge cet accord dangereux car il permet, par un document unilatéral de branche, une exemption du maintien dans l’emploi, assimilé par le syndicat comme étant la démonstration d’un manque d’éthique de la part des employeurs.
La distribution fortement impactée par la crise
Même si la vaccination apporte une dose d’espoir, il est clair que le retour à ce que l’on pourrait considérer comme une situation normale prendra plus de temps que prévu. Il y aura donc beaucoup de mouvements stratégiques à suivre de très près par les gestionnaires de voyage des entreprises clientes. Fusions, acquisitions mais aussi cessations, plans sociaux et différences règlementaires internationales ne manqueront pas d’affecter les entreprises liées à la distribution. C’est d’autant plus vrai qu’ajouté à la crise, il y a toujours la volonté des transporteurs de s’affranchir d’une partie jugée onéreuse de la distribution.
Même si la distribution ne représente qu’environ 3% des dépenses de voyages, le gestionnaire de voyage devra donc suivre de près l’évolution de son agence (toutes enseignes confondues), son traitement de la difficulté et surtout sa capacité à permettre à ses salariés d’exercer au mieux leur métier pour assurer le respect des fameux SLA (Service Level Agreement).