Green Travel (Amex GBT) : une prise de conscience mais des bonnes pratiques insuffisantes

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L’équipe Global Business Consulting d’American Express Global Business Travel (GBT), dans un livre blanc, constate la complexité et les challenges rencontrés par les travel managers pour mettre en place des programmes voyages responsables.

Le Rapport Green Travel 2020, publié par American Express Global Business Travel (GBT), relève une prise de conscience croissante depuis deux ans des questions de durabilité dans la gestion des voyages des entreprises. Mais le rapport dévoile aussi que seuls 22% des répondants proposent des alternatives permettant de réduire leur empreinte carbone dans les programmes voyages.

Si près de la moitié (47%) des entreprises interrogées indiquent disposer d’une politique de responsabilité environnementale – incluant les voyages d’affaires – qui couvre les émissions de gaz à effet de serre, seules 42% d’entre elles tiennent compte de leur empreinte carbone en matière de déplacements par voie aérienne, et encore moins en ce qui concerne les déplacements terrestres et l’approvisionnement hôtelier.

«Ceci peut notamment s’expliquer par le fait que ces politiques mesurent principalement les émissions directes, en provenance des activités commerciales des entreprises, et rarement les émissions indirectes provenant d’activités annexes» souligne Amex GBT dans un communiqué.

La plupart des émissions générées par le voyage d’affaires sont en effet classées dans le niveau 3 (ou scope 3), l’un des trois niveaux d’émissions de gaz établis dans le GHG Protocol (Green House Gas Protocol), lequel correspond aux émissions indirectes liées au transport (de tous types) des collaborateurs ou encore aux hôtels. Pour info, le niveau 1 correspond aux émissions directes résultant de la combustion d’énergies fossiles, et le niveau 2 aux émissions indirectes liées à la consommation d’électricité, de la chaleur ou de la vapeur nécessaire à la fabrication du produit.

Pourtant, 79% des entreprises interrogées n’exigent pas que leurs compagnies aériennes préférées aient une certification environnementale. Un quart des personnes interrogées ont recours à des tiers tels que les sociétés de gestion de voyages (TMC) pour réduire leurs émissions de carbone.

Selon Harris Manlutac, Head of Global Business Consulting APAC, si les entreprises ont pris conscience de l’importance d’une politique voyage responsable, elles n’ont pas encore largement adopté les meilleures pratiques : «ce désintérêt pour les émissions indirectes est un obstacle majeur au développement du green travel».

Amex GBT donne cinq conseils pour un voyage d’affaires plus « vert » : 1) l’économie collaborative avec le recours à des applications de covoiturage ou bien de partager des taxis, par exemple ; 2) La compensation des émissions de carbone, via le tracking et la gestion des émissions de carbones générées par les voyages d’affaires ; 3) l’aérien avec l’impact des voyages en avion réduit en privilégiant les vols directs et la cabine « Economy » ; 4) l’hôtel avec la préférence pour des établissements ayant des certifications, qui encouragent l’usage de produits recyclables ; 5) le digital et un moindre recours au papier.

Le livre blanc (en anglais) est disponible en téléchargement ici.