Depuis hier matin, FO et la CGT ont appelé à une grève illimitée sur fond de revendications salariales.
La CGT et FO appellent les salariés de CWT à une grève illimitée depuis ce matin, 3 avril. Mais c'est en réalité depuis hier, lundi 2 avril, que les débrayages, nombreux, ont commencé.
"Le 13 mars 2023, la Direction de CWT a annoncé en réunion d’urgence que dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO) 2023 aucun budget ne serait alloué pour des augmentations de salaires générales (AG) ni individuelles (AI)", explique l'appel de l'intersyndicale.
C'est donc la politique salariale ou, d'après la délégué syndicale CGT Carole Lalanne, "l'absence de politique salariale" de l'agence qui est en cause. "Les NAO n'ont même pas été entamées puisque la décision de ne pas augmenter les salaires au niveau global est venue de Minéapolis (siège de CWT, ndr)", explique-t-elle.
La nouvelle a été ressentie comme injuste car les parts variables 2022, dédiées aux managers, seront bien versées en 2023. "Les 'TX operations' composées d'administratifs, de managers de proximité et, surtout, de conseillers voyage, qui, eux, ont aussi des objectifs élevés, qui sont atteints, mais pas de parts variables". Sur les quelque 520 salariés de l'entreprise en France, plus de 400 personnes sont dans ce cas.
"Un conseiller voyage, explique Carole Lalanne, gagne chez CWT entre 1.400 et 1.500 € nets mensuels. Nous sommes dans une profession qui gagne peu, on le sait. Mais, par ces temps d'inflation, c'est ressenti très durement. Pour la reprise du travail, on demande des engagements de la direction en termes de salaires ou de primes."
Sollicitée, la direction de CWT ne souhaite pas s'exprimer alors qu'un "processus (est) en cours".