Impliqué, suiveur ou distant… Quel type de voyageur d’affaires êtes-vous ?

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(Ph. Artem Zhukov)

Le déplacement n'est plus qu'une option dans l'objectif de la rencontre, à concurrence avec la visio notamment. Phénomène qui s'inscrit dans le contexte général d'un souci RSE plus affirmé post-Covid. Ce sont les points s'aillants des résultats d'une enquête qui dresse aussi une typologie des voyageurs d'affaires de demain.

Réalisée fin mai par OpinionWay et Corporate Mobilities pour AXA Partners France et Carbookr, l'enquête sur les Déplacements Professionnels en France et à l’Etranger confirme une reprise de l’activité soutenue. Plus exactement : une confirmation de reprise de l’activité pour le domestique et une affirmation de celle à l’international.

Les déplacements deviennent de plus en plus éco-responsables tant dans la structure des politiques de déplacements que dans les usages et les arbitrages effectués par les collaborateurs en matière de déplacements durables. 

Ainsi, on observe que :

o Aujourd’hui 41% des entreprises ont mis en place une politique de mobilité intégrant les
enjeux économiques, d'impacts carbone et de bien-être des collaborateurs : un résultat
qui progresse de 4 points par rapport à la vague précédente.
o Cette politique dépasse les frontières traditionnelles du voyage d’affaires et embarque
également la flotte de véhicules et les déplacements domicile-travail.
o Du côté des collaborateurs, ces derniers semblent de plus en plus sensibles aux
alternatives éco-responsables et tendent de plus en plus à arbitrer l’organisation de
leurs déplacements en fonction de divers enjeux éco-responsables mais aussi
personnels comme la préservation de leur équilibre entre vie pro/ vie perso.

Typologie

De là, l'enquête dresse un tableau typologique des voyageurs d'affaires et de leur rapport à l'enjeu écologique dans ce cadre...

1. Les Impliqués (33% de la population) : des voyageurs très sensibles aux impacts
écologiques du voyage et prêts à réfléchir à des déplacements plus responsables.

2. Les Suiveurs (42% de la population) : des voyageurs fréquents notamment en Europe,
cette catégorie de professionnels apparaît concernée par les enjeux même s’ils
demandent à être convaincus par des solutions concrètes pour basculer vers des
déplacements plus éco-responsables.

3. Les Distants (20% de la population) : des voyageurs domestiques réguliers, cette
catégorie de professionnels semble moins sensible aux impacts de la mobilité et au futur
du déplacement.

4. Les Non concernés (5% de la population) : un groupe atypique et réduit en taille
représentant des voyageurs effectuant très peu de déplacements et ayant une relation
lointaine avec le voyage pro.

L'enquête ne dit pas si, en fonction des types, on peut établir des corrélation avec le poste occupé, le domaine d'activité ou encore l'âge des voyageurs.

Nouvelle normalité

On peut relier ce souci RSE à une nouvelle "normalité", relevée par l'enquête : les politiques de déplacements intègrent désormais des directives qui vont au-delà des frontières traditionnelles du voyage d’affaires agissant aussi sur l’organisation du travail au sein des entreprises. La rencontre professionnelle propose désormais un mix de déplacements, de télétravail et de recours à la visio-conférence tout en accordant plus d’autonomie aux collaborateurs dans l’organisation et la gestion de leurs déplacements. C’est, du moins, le cas de 20% dans des entreprises interrogées.

Mais que l'écosystème du voyage d'affaires ont cependant un chiffre auquel se raccrocher : l'efficience du présentiel est ressentie par 76% des voyageurs. Le déplacement leur est donc "indispensable" ou "nécessaire" ou "utile" pour réaliser leur mission. La conséquence directe est donc (conclut l'enquête) la reprise des déplacements professionnels sur les 12
derniers mois et des intentions de voyages à la hausse tirées majoritairement par les
déplacements domestiques et européens.