Aurélie Krau, consultante chez Festive Road, nous révèle l’enquête qu’a effectué ce cabinet de conseil basé au Royaume-Uni, sur les systèmes de réservation en ligne…
D’après cette étude, à télécharger Festive Road : enquête sur les OBT/SBT , le constat est clair : il y a une grande insatisfaction des acteurs des déplacements professionnels (prestataires, gestionnaire des voyages et voyageurs) quant aux performances des OBT/SBT.
Festive Road a voulu comprendre la raison de cette insatisfaction et a enquêté. Plus de cent personnes ont été questionnées et ont prouvé que 73% des acheteurs et travel managers trouvent que les outils « loisir » plus performants que les outils « corporate ».
79% des acheteurs et travel managers confirment que leurs outils sont alimentés par plusieurs canaux mais que le résultat ne répond pas à leurs attentes. Ainsi seuls 51% estiment que l’offre aérienne est acceptable. L’offre d’hébergement répond aux attentes pour 53% des sondés. Le rail ne répond qu’à 31%, les véhicules de location courte durée à 59% et les hébergements alternatifs (AirB&B, Magic Stay…) à seulement 10% ! Festive Road estime que les sources de données sont sous-exploitées et que les attentes des donneurs d’ordre, des décideurs et des voyageurs sont très élevées. Il y a donc un fort motif d’insatisfaction.
La conclusion de ce rapport est que les OBT/SBT doivent devenir plus proactifs par rapport aux besoins du marché. Les besoins de chaque utilisateur doivent être pris en compte afin de fournir un inventaire exhaustif et donc, une meilleure plage d’exploitabilité. L’outil reste un vecteur important dans le respect de la politique voyage et aide à assainir les relations entre la TMC et les voyageurs (ou les demandeurs)
Les choses bougent et déjà quelques acteurs apportent de vraies places de marché. Malheureusement, ce n’est pas la norme. D’après Festive Road, le manque de rapidité et de proactivité des SBT/OBT dans leur adaptation par rapport à l’évolution constante de l’écosystème est très en deçà de ce qu’il devrait être. Il en résulte une frustration des clients et un manque d’adoption puisque des sources alternatives souvent dites « loisir » permettent de répondre aux attentes des voyageurs. La personnalisation de l’outil en fonction des attentes des décideurs est également un point qui doit être amélioré.
Cette analyse de Festive Road ne fait que confirmer ce que l’on savait déjà mais elle a le mérite de mettre des chiffres sur des problématiques souvent soulevées mais jamais réellement quantifiées. Voilà donc une étude qui devrait servir de feuille de route aux éditeurs.