Pour le DG France d’Amex GBT, Yorick Charveriat, cette opacité est “une légende urbaine. Le business model est compris. Mais ce sentiment d’opacité est peut être la conséquence de la complexité des grilles tarifaires. Et sur ce sujet, il faut innover : mettre en place des forfaits, des prix au contact…” L’assertion fut réfutée à deux titres.
D’une part, pour Grégory Baumann, DG adjoint de Havas, considère au contraire que “le sujet de l’opacité existe, on a des progrès à faire”. S’il défend et justifie la confidentialité des contrats liant clients et agences, il estime que “les TMC n’ont pas assez dit que la facturation au client ne suffit pas à nous faire vivre”. Est pointé ici le manque de transparence entourant les incentives versées par les compagnies aériennes aux agences via les “GDS”.
José Martinez, d’Amplitudes “ne pense pas qu’il faille simplifier la grille tarifaire. Par exemple, Ouigo est trois fois moins rémunéré que Inoui, il est donc normal pour un même travail que le fee soit plus élevé”. Au dernier Congrès Manor, le même avait expliqué comment il avait convaincu ses clients de payer plus…
De la même façon, il considère qu’un fee un peu supérieur pour des billets réservés via la NDC plutôt que sur EDIFACT se justifie pour amortir les investissements induits par le nouveau système de distribution et une productivité moindre qu’avec le système historique.
A défaut de quoi, considère José Martinez, rejoint par Grégory Baumann, ces coûts induits par la NDC se trouveraient dilués sur la partie hôtel, ou les autres clients… Et cette façon de faire constituerait, de fait, un vrai facteur opacifiant. La patron d’Amplitudes résume sa pensée d’une formule : “Il faut qu’il y ait cohérence entre le travail fourni, le coût et la facturation au client.”
All ends that ends well… Un total unisson fut recouvré entre les quatre représentants d’une même corporation quand il s’est agi de rappeler : “Le coût de l’agence c’est entre 2 et 4% du prix du voyage : ce n’est pas là qu’il y a des économies à faire.”