Laurent Abitbol (Marietton-Selectour) : “On est prêt à acheter des TMC”

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Laurent Abitbol (Marietton-Selectour) : “On est prêt à acheter des TMC”
Crédit : Goami

Le GIE Asha (Marietton-Selectour) affiche un volume d'affaires de 6,4 milliards d'euros en 2024, porté par une dynamique solide dans le voyage d'affaires. Le point avec Laurent Abitbol et Christophe Jacquet, DG de Havas Voyages.

Le business travel confirme son rôle stratégique au sein du GIE Asha Marietton-Selectour. Interrogés en marge du Congrès des Entreprises du Voyage, Laurent Abitbol et Christophe Jacquet ont dressé un bilan positif de leur activité, révélant que le voyage d'affaires représente désormais 60% du volume d'affaires de Selectour, et 50% chez Marietton Développement, portés par Havas Voyages et Ailleurs Business. Une performance qui s'inscrit dans un contexte de reprise solide du secteur, marquée par des transformations profondes des pratiques et des attentes des entreprises.

Depuis début janvier, on est à +4,5% sur le business travel (quand le loisir n’affiche “que” +2%, ndr). On est assez content du business travel même si notre objectif est de 10% en 2025.”, déclare Laurent Abitbol, président du directoire de Selectour et de Marietton Développement. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : le voyage d'affaires pèse environ 1,15 milliards d'euros chez Marietton et 2,46 milliards chez Selectour. Une répartition qui témoigne de l'importance croissante de ce segment dans la stratégie du groupe, même si le dirigeant reste prudent : “On verra bien en fin d'année mais on est toujours ambitieux.

Digital, service, expansion

La modernisation technologique occupe une place centrale dans la stratégie du groupe. Christophe Jacquet, directeur général de Havas Voyages, détaille : “Ça fait 3 ans qu'on travaille activement sur tous les sujets de process, de productivité, de transition technologique notamment avec l'arrivée de NDC et de PAO.” Une transformation qui, selon lui, porte ses fruits : “On a fait des gains de productivité spectaculaires dans l'entreprise parce qu'on a travaillé en sortie de Covid, on a dû se poser des questions sur des sujets de facturation automatique, de développement du online, entre autres.

Pourtant, le même de considérer que la réussite dans le voyage d'affaires repose sur un subtil équilibre : “On est dans une course de F1, et pour revendiquer une capacité à faire du business travel, il faut un outil de qualité, que nous avons avec Goelett.” Dans le même temps, il insiste sur la différenciation par le service : “On a préservé notre singularité : une qualité de service remarquable.” Cette approche se traduit par un important travail de communication : “On est en train de remettre le paquet pour redonner beaucoup plus de visibilité à notre marque, rappeler au marché les forces qu'elle a et sa singularité sur le service.

Le groupe ne cache pas ses ambitions de croissance externe, particulièrement à l'international. “Les acquisitions dans le business travel sont plus compliquées à réaliser que dans le loisir, je ne sais pas pourquoi”, confie Laurent Abitbol, avant d'ajouter : “On est à l'affût, on est prêt à acheter des TMC. On cible beaucoup l'Espagne en ce moment mais si y a des opportunités en France, ça nous intéresse aussi.” Cette stratégie d'expansion témoigne d'une volonté de consolider sa position sur le marché européen du voyage d'affaires.

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