Lors de l’IFTM Top Resa, Laurent Demaret, EVP Global Sales and Marketing chez KDS (Amex GBT) et Aurélie Charles, Technical Sales chez KDS, nous ont présenté les différentes évolutions de l’outil Neo et leur vision du Travel and Expense.
Créé il y a 20 ans par KDS, Neo est devenu l’outil Travel & Expense d’Amex GBT suite au rachat de KDS par le géant américain en 2016. En 20 ans, la plateforme a connu de multiples mises à jour et continue d’innover pour répondre aux besoins du marché et s’adapter aux révolutions technologiques : « L’évolution de la plateforme est constante et nous dévoilons tous les semestres une nouvelle version », explique Laurent Demaret. Sur l’outil Neo, les principales fonctions sont divisées en deux : la partie Expense et la partie Travel. Alors que de plus en plus d’acteurs font le choix de se concentrer sur l’un ou l’autre, Amex GBT assume cette stratégie : « Nous travaillons indépendamment sur l’Expense et le Travel mais cela fait partie du même socle. Durant la crise, avoir les deux a été une vraie force pour la gestion des dossiers », nous confie-t-il. Un choix assumé donc, qui n’empêche pas d’avoir une vision globale portée par l’amélioration de l’expérience utilisateur (UX) et l’interface utilisateur (UI).
Inciter au voyage responsable
Lors des dernières mises à jour, la possibilité d’annuler et de modifier directement ses billets de train a été ajoutée. Sur la partie réservation, Neo permet au voyageur de choisir son siège, en première classe uniquement, sur le même modèle que sur le site ou l’application SNCF.Connect. Comme sur de nombreuses autres plateformes, un indicateur d’empreinte carbone est également disponible lors du choix pour la partie Transport et le trajet le moins polluant est automatiquement proposé en premier : « Cette option sert à inciter le voyageur à choisir le trajet qui émet le moins de CO2 ». Pour l’avion par exemple, le calcul se base sur plusieurs critères, dont le taux de remplissage de l’appareil : « Il y a une vraie demande de la part du marché sur ce type d’indicateur. Le client final veut plus de transparence », ajoute-t-il. Et le groupe souhaite continuer d’avancer sur le sujet en incluant le transport, mais aussi l’offre hotellière : « La logique du voyager moins mais mieux demande de l’innovation. Il faut aujourd’hui être capable d’établir des PVE qui répondent aux nouvelles normes et exigences des entreprises »

Déception concernant NDC
Concernant NDC, KDS se dit prêt à intégrer le contenu des compagnies mais en réalité, « on se sent un peu seul », estime Laurent Demaret. Sur Neo, quelques tarifs NDC sont disponibles, notamment avec Lufthansa, mais cela reste marginal. En parallèle, sur le peu de contenu proposé le groupe se dit, « un peu déçu de l’avancement » des compagnies aériennes. « Tout ce que font les compagnies aériennes nous sommes déjà capables de le proposer mais nous n’y avons pas accès », affirme-t-il.

Du côté de la roadmap, la multi TVA pour la partie Expense devrait bientôt arriver, ainsi que des améliorations sur la partie « RSE ». De même, l’ouverture à la concurrence du rail en France et en Europe représente un véritable challenge pour les équipes. Globalement, les multiples mises à jour porteront toujours sur l’UX et l’UI afin de rendre la solution « plus lisible et intuitive. »