Les accidents de la route, première cause de mortalité en entreprise

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La société d’assurances MMA dévoile une étude sur le risque routier en entreprise. Depuis 5 ans, le risque routier reste la première cause d’accident mortel en entreprise et seuls 19% des chefs de TPE/PME déclarent avoir mis en place des actions de prévention. 

1 dirigeant sur 5 sous-estime le risque routier, c’est le résultat de la dernière étude publiée par MMA. Avec 406 personnes décédées sur les routes lors d’un déplacement professionnel en 2019, les accidents de la circulation restent la première cause de mortalité dans le cadre professionnel. Ainsi, peu de chefs d’entreprises semblent connaître leur responsabilité en cas d’accident d’un salarié puisque 59% d’entre-eux savent qu’un dirigeant peut être tenu pour responsable en cas d’accident de la route impliquant un salarié sur un trajet professionnel et seuls 36 % en sont conscients s’agissant du trajet domicile-travail.

Néanmoins, l’assureur observe une forte hausse de la mise en conformité avec la loi imposant aux dirigeants de dénoncer un salarié ayant commis une infraction routière. Plus des 3/4 des chefs de TPE/PME indiquent aujourd’hui qu’ils dénonceraient le salarié responsable d’une infraction routière en cas de réception d’un PV (76 %), une proportion en forte hausse depuis 2017, date de mise en place de cette nouvelle obligation (+ 26 points). 

Trop peu de prévention en entreprise

En parallèle, seuls 34% des dirigeants disent avoir mentionné le risque routier dans le Document Unique de l’entreprise, alors que celui-ci est désormais obligatoire. Une pratique qui se développe cependant dans le temps, avec une hausse de 5 points en un an et de 13 points depuis 2016. Concernant les actions misent en place pour limiter ce type d’accident, l’étude démontre une carence au niveau des actions de prévention avec 79 % des dirigeants de TPE/PME qui n’ont mené aucune action au sein de l’entreprise et moins de 2 entreprises sur 10 qui déclarent s’être investies dans cette démarche, un chiffre stable depuis 2016.       

« Le bilan de 5 années d’étude auprès des dirigeants de TPE et PME montre malheureusement que le risque routier reste trop peu considéré au sein des entreprises. Cela est dû principalement au manque de connaissance de ce danger, alors que la crise actuelle a pour conséquence un recours accru aux véhicules personnels des salariés. C’est pourquoi cette année encore, nous nous mobilisons pour alerter les dirigeants sur leur responsabilité et les inciter à mettre en place des actions de prévention pour la sécurité de leurs collaborateurs. », conclut Cécile Lechère, en charge de la prévention des risques routiers chez MMA.