Air France et SNCF... Les EDV se frottent aux deux super-transporteurs hexagonaux. Au programme des réjouissances : surcharge NDC et commissions aux agences.
A quelques jours de l'assemblée générale des EDV (Entreprises du Voyage), nos confrères de l'Echo touristique ont interrogé son président Jean-Pierre Mas sur les perspectives du secteur et la feuille de route de l'association professionnelle.
Moratoire demandé à Air France
"J’ai constitué un groupe de travail avec les grandes TMC, explique notamment Jean-Pierre Mas. D’après les retours de ce groupe, piloté par Yorick Charveriat, NDC ne répond pas aujourd’hui aux besoins des TMC, qui perdent notamment en productivité. Nous avons donc listé les fonctionnalités qui pénalisent la productivité. Et nous avons écrit à Air France pour demander que la surcharge soit instaurée quand l’outil sera prêt."
Dans ce courrier adressé à Henri Hourcade, directeur France d’Air France-KLM, le président des EDV demande sans surprise (et à l'instar de Laurent Abitbol, président de Marietton Developpement) que la surcharge NDC ne s'applique qu'au 1er décembre au plus tôt (contre le 1er octobre initialement prévu par le transporteur). Il précise aussi qu'il n'y a pas "d'opposition de principe" à NDC mais que des points bloquants demeurent pour les agences de voyages.
"Le point bloquant majeur réside en l’absence de filtres en cas d’échange d’un billet, précise-t-il, ce qui non seulement allonge considérablement le temps de traitement par les agents, mais qui pénaliserait aussi AF en affichant d’autres compagnies pour un billet initialement prévu avec AF. Ce besoin était connu, le développement était prévu à temps (pour fin septembre). Nous avons été informés d’un retard, avec une date maintenant estimée à fin novembre (...) Notre attente est de nous assurer que l’outil mis à disposition par AF et Amadeus soit cependant le moins impactant possible en termes d’opérations. Et ce, d’autant que notre environnement est pour le moins chahuté."
Négo serrées avec la SNCF
Par ailleurs, Jean-Pierre Mas regrette également des relations tendues avec la SNCF alors que l'opérateur ferroviaire et les agences sont en pleine renégociation de la nouvelle convention qui doit les lier durant 3 ans. Le point d'achoppement, ce sont les commissions versées aux agences, de 3% aujourd'hui.
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La SNCF veut les baisser, directement ou dégressivement tout au long des 3 années couvertes par la convention. Ce que refusent les EDV, malgré l'accès désormais autorisé à la vente de OUIGO par les agences.
A propos de cet argument employé par la SNCF, Jean-Pierre Mas avait déclaré en mai dernier au Congrès des EDV que les dossiers “commissions” et “OUIGO” devaient être scindés. Que le résultat des négociations sur l’un ne devait pas impacter celles de l’autre. “On n’est pas au souk de Marrakech”, avait-il ajouté. Apparemment, l'été n'a pas contribué à améliorer l'ambiance.
