Les entreprises ne voyagent pas assez “vert”, BDC Travel veut les y aider

Un nouvel outil BCD Travel permet de piloter de façon centralisée la réduction de l’empreinte carbone du voyage d’affaires. 

BCD Travel lance une offre intégrée permettant “à ses clients de définir des objectifs de durabilité et des cibles de réduction des émissions de carbone, d’influencer le comportement des voyageurs, d’appliquer une taxe  carbone ou d’allouer les coûts des projets de réduction et de suppression des émissions au moment de la réservation, et de rendre compte des émissions et des progrès réalisés.” 

L’offre créerait la demande ?

Dans le choix de ses innovations, il faut croire que BCD Travel tient davantage compte des préconisations d’Advito, son département “conseils”, très axé sur la durabilité, qu’aux attentes réelles de ses clients. En effet, il y a seulement quelques semaines, BCD rendait publique une étude homemade dans laquelle il ressortait que deux tiers des voyageurs admettaient ne jamais ou rarement tenir compte des facteurs environnementaux si les choix durables entraînent un coût plus élevé, et que seulement 16% des répondants tentaient de voyager moins.

Dans ce domaine, on ne va cependant pas faire le reproche à la TMC de créer la demande par l’offre. Mais April Bridgeman, vice-présidente senior chez BCD Travel et directrice générale d’Advito, confirme les difficultés des entreprises à enclencher une mécanique vertueuse dans ce domaine : “Il a été difficile pour nos clients de rendre leurs programmes de voyage plus durables (...) Jusqu’à présent, (ils) devaient consacrer beaucoup de temps et d’énergie à identifier, sélectionner et déployer divers fournisseurs de solutions de durabilité, difficiles à intégrer entre eux ou dans leurs programmes.”

Une version optimiste de l’analyse d’une situation insatisfaisante : le manque de résultats ne serait pas dû à un défaut de volonté mais à des freins opérationnels. Ce qui reste moins complexe à améliorer qu’un mindset. Et c’est donc ce que se propose de faire BCD en partenariat avec SQUAKE (un acteur de la tech climatique), avec pour objectif de “simplifier le processus en regroupant (des) fonctionnalités auparavant dispersées et en y ajoutant de nouvelles”. 

Comment ça marche ? 

Le package permet donc “de définir des cibles de manière centralisée, de choisir des politiques de durabilité pour les atteindre et de les appliquer sur les canaux de réservation en ligne et hors ligne pour chaque employé”. Il s’agit donc de parier sur l’engagement des voyageurs… 

Pour cela, “des outils de sensibilisation et d’incitation (...) encouragent les voyageurs à réduire et à mieux gérer leurs déplacements (et affichent) le coût carbone de chaque voyage”. La connaissance de l’impact carbone de différentes options de voyage n’est pas nouvelle mais, jusqu’alors, elle ne constituait pas un référentiel facilement utilisable, faute d’une “méthodologie uniforme à travers les points de vente, les itinéraires, les factures et les rapports. Cette offre résout ce problème”, promet BCD.

En outre, pour les entreprises ayant choisi d’appliquer une taxe carbone ou de demander une compensation carbone à leurs voyageurs (approvisionnement en SAF ou certificats de compensation de CO2), l’outil permet d’automatiser les process. 

Cette solution est, pour l’heure, en phase pilote avec Siemens et sera disponible pour les clients BCD au premier trimestre 2025. Comment peut-on annoncer une date de disponibilité du produit alors qu’il n’est qu’en phase pilote ? On ne saurait dire.